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Soleil en bulles, bulles de soleil (1/7)

L’été sert, entre autres, à se reposer, à prendre des couleurs, à musarder sur les plages, à visiter châteaux et monuments de France, de Navarre comme du monde entier. Mais, quitte à bronzer, autant buller (un peu), n’est-ce pas ?

Auracan.com vous propose une sélection de titres à lire ou à relire, dont le site ne s’était pas fait l’écho pour mille et une raisons, et que ses rédacteurs avaient pourtant appréciés. Voici le 1er épisode de notre session de rattrapage, en plus des autres sélections, pendant les mois de soleil…

Kim Dong-hwa
© Kim Dong-hwa / Casterman
Auracan.com a déjà évoqué les Femmes de réconfort, de Jyung Kuyn-a, coédité par Au diable Vauvert et 6 pieds sous terre, et le Visiteur du Sud, de Oh-Yeong-Jin, chez Flblb, lauréat du Prix Asie-ACBD 2008, fournit une belle occasion de retour sur au moins une œuvre intéressante. Kim Dong-hwa a déjà publié de nombreux albums en France, dont l’excellente série la Bicyclette rouge (Paquet).

Casterman, qui œuvre aussi pour faire connaître cet auteur plein de sensibilité - mais sans sensiblerie -, a ainsi sorti, il y a quelques mois, les Nourritures de l’âme, très beau recueil de nouvelles, écrites par les lecteurs du magazine sud-coréen Bonnes Pensées. En les adaptant, Kim Dong-hwa restitue toutes ces petites choses qui font la vie quotidienne avec poésie et émotion. Et le lecteur sent que l’auteur a pris plaisir à enregistrer ce message, à le mettre en valeur, pour enrichir son moi intérieur.

Dauvillier - Allouche
© Dauvillier - Allouche / Carabas
Quelle étrange ambiance que celle se dégageant de la Douce, album signé de Loïc Dauvillier (scénario) et de Mikhaël Allouche (dessin) et publié chez Carabas ! C’est tout de même un peu normal, puisqu’il s’agit d’une adaptation d’une nouvelle éponyme de Dostoïevski : traduire l’état d’esprit d’un écrit du romancier russe implique un univers bien particulier. Ici, un homme exerçant le métier d’usurier épouse une jeune femme, laquelle a encore quelque rêve de vie heureuse.

Las, dans une ambiance proche de la folie, si chère à l’écrivain russe, le mari est hypocondriaque et avare, la jeune femme se donnera à un autre qui saura la séduire, le tout ne peut finir que dans le drame. Une belle mise en abîme de l’âme humaine, avec une mention particulière pour les couleurs qui participent vraiment de l’atmosphère forte.

Bonnes vacances, bonnes cases, et surtout, bonnes lectures !
À suivre...

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Mickael du Gouret

visuel en médaillon : extrait de l'album De Gaulle à la plage © Jean-Yves Ferri / Dargaud

21/07/2008 - source : auracan.com