Auracan » Indiscretions » Soleil en bulles, bulles de soleil (4/7)

Soleil en bulles, bulles de soleil (4/7)

L’été sert, entre autres, à se reposer, à prendre des couleurs, à musarder sur les plages, à visiter châteaux et monuments de France, de Navarre comme du monde entier. Mais, quitte à bronzer, autant buller (un peu), n’est-ce pas ?

Auracan.com vous propose une sélection de titres à lire ou à relire, dont le site ne s’était pas fait l’écho pour mille et une raisons, et que ses rédacteurs avaient pourtant appréciés. Voici le 4e épisode de notre session de rattrapage, en plus des autres sélections, pendant les mois de soleil…

Denis
© Denis - Dupuy - Berberian
Dupuis - Aire Libre
Poussant la thématique des vacances un peu plus loin, qui n’a rêvé de les passer au bout du monde ? Pour cela, il faut de l’argent, Philippe Dupuy, Charles Berberian et Jean-Claude Denis élaborent une belle recette dans Un peu avant la fortune (Dupuis) : gagner au loto. Mais avant le jackpot, il faut avoir joué les bons numéros, le savoir, réussir à empocher, ne pas se faire escroquer, ce qui n’est pas gagné d’avance. Pour peu que l’on fasse preuve de malchance, c’est même perdu d’avance, ou presque. Mais qu’importe, la bonne fortune n’est-elle pas de vivre avec l’être aimé ?

Hugot
© Hugot / Audie - Fluide glacial
Il est aussi, bien évidemment, possible de rire bêtement, sans se référer au lieu où l’on se trouve. Pour ce faire, se jeter sur des albums Fluide glacial. Prenons-en un, et analysons-le : les Contes d’Émile et une huître de Hugot. Émile voulait savourer une huître – perlière, s’il vous plaît, et on ne peut plus appétissante –, mais celle-ci lui a fait le fameux coup de la belle des Mille et une nuits : du bavardage pour retarder l’échéance fatale. C’est plein de références, détournées, bien sûr, surtout détournées même, voire retournées : ambiance mille et une nuits, vraie-fausse famille Ingalls (mais si, vous savez, celle ultra niaise de la Petite Maison dans la Prairie !), petits cochons très cochons. C’est graveleux à souhait, c’est dans l’ambiance « mer », et on aime.

Tronchet
© Didier Tronchet / Futuropolis
Toujours dans la partie humour, Didier Tronchet plonge ses lecteurs dans la Gueule du loup. Est-ce drôle, à l’image des autres séries du papa de Jean-Claude Tergal ? Un peu, sans doute, c’est sûr, mais c’est loin d’être toujours drôle, et l’on rit jaune. Sans compter la tendresse de l’auteur pour ses personnages. Imaginez le drame de François : « Je suis gynécologue, diplômé d’État, je suis dans la voiture d’une mythomane, avec un voleur de poules, et je viens de me faire coincer avec dix culottes en dentelle… La routine ! » La routine, dit-il ? Oh non, et il est encore loin d’imaginer jusqu’où il plongera. Mais pas d’inquiétude, vous le saurez en lisant cet excellent opus du Didier Tronchet publié par Futuropolis, qui vous laissera beaucoup d’émotion après vous avoir fait rire de tant de circonvolutions scénaristiques.

Sokal
© Sokal - Régnault / Casterman
Autre ton, autre genre, Canardo mène l’enquête chez Casterman depuis vingt ans déjà. Le canard détective a encore remis ça cette année, s’occupant tout spécialement d’Une bourgeoise fatale. Benoît Sokal a élaboré un scénario au ton léger, s’éloignant des histoires plus engagées d’une précédente Marée noire – ce qui ne veut pas dire que c’est politiquement correct. Pascal Régnault tient bien la barre de la manœuvre dessinée, et tout se passe pour le mieux du monde, sauf pour un nombre certain de protagonistes de cette histoire. Mais c’est bien de leur faute (de jeunesse). C’est toujours aussi drolatique, vaudevillesque et cynique. Une belle comédie de mœurs.

Bonnes vacances, bonnes cases, et surtout, bonnes lectures !
À suivre...

Partager sur FacebookPartager
Mickael du Gouret

visuel en médaillon extrait de l'album De Gaulle à la plage © Jean-Yves Ferri / Dargaud

08/08/2008 - source : auracan.com