Chevalier
Ardent orphelin !
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« J’ai longtemps souhaité avoir plusieurs
vies. Je voulais être peintre, explorateur, aviateur ou
même scaphandrier ! Mais c’était quand même
la BD qui comptait. Rien ne m’y préparait. D’ailleurs,
je crois que les dessinateurs ne disent pas depuis leur tendre
enfance : « moi, je ferai de la BD plus tard ». Non
! On dessine, on gomme, on crayonne sur les buvards, dans les
marges et sur les dos de ses cahiers. C’est une sale manie
qu’ont tous les enfants – car les enfants dessinent
tous. Seulement, il reste de vieux enfants qui, comme moi, continuent
toute leur vie… » nous confiait François Craenhals en 1995, dans les pages d’Auracan n°10.
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Né le 15 novembre 1926 à Bruxelles, il s’est éteint
alors qu’il allait avoir 78 ans. Il avait débuté sa
carrière d’auteur de bande dessinée à la
fin des années quarante, dans Le Soir Illustré. Il créera
Karan, sa première série, très inspirée
par Tarzan, pour Héroïc Album en 1950. Mais, c’est
en entrant au Journal Tintin qu’il donnera naissance à ses
premières grandes séries, Rémy et
Ghislaine (1951),
et Pom et Teddy (1953).
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A partir de 1955, il travaille pour la revue Petits Belges –qui deviendra plus tard Tremplin-
et pour le quotidien La Libre Belgique. A côté de sa carrière d’auteur,
il réalise de nombreuses illustrations pour des collections
diverses. En 1964, il commence à adapter les histoires des 4
As, écrites par Georges Chaulet,
en bandes dessinées.
Quarante titres verront le jour, mettant en scène les quatre
sympathiques jeunes gens. 1966 voit apparaître, dans Tintin,
une autre série majeure de son œuvre : Chevalier Ardent.
Cette série réaliste sera celle de sa maturité graphique.
François Craenhals réalisera également, en 1982
et 1983, l’adaptation BD de Fantômette, une
série
de romans imaginés par Georges Chaulet.
Saluons cette carrière bien remplie, saluons ce sympathique
auteur populaire, et souhaitons-lui de trouver d’autres vies,
dans l’au-delà, pour réaliser ses rêves d’enfant… |