Rock
Mastard, profession : justicier !
Créé au début des années
80 dans les pages de Fluide Glacial, Rock Mastard, le justicier, reprend
du service et revient dans une aventure délirante dans la forêt
amazonienne. Echec à la Gestapo nous emmène en pleine
cambrousse à la recherche d’une précieuse et mystérieuse
cargaison perdue par un bombardier allemand en 1945. Une bande de nazillons
parviennent, sous la menace, à convaincre notre justicier à les
aider. Toute cette joyeuse bande se retrouve donc dans un environnement
hostile peuplé de plantes carnivores, d’animaux timorés,
et de bébés costauds et fort agressifs…
François Boucq et Karim Belkrouf |
Nous avons rencontré François Boucq et Karim Belkrouf,
les auteurs de ce nouvel opus, pour lequel ils n’ont pas ménagé les
effets spéciaux.
Puisqu’il s’agit d’un retour, essayons de comprendre
pourquoi ce justicier sans peur et sans reproche avait été abandonné par
son créateur il y a près de 20 ans. « J’avais
bien des idées pour continuer ses aventures, mais il y a eu
une rupture chez Fluide Glacial. En fait, nous voulons une augmentation
du tarif à la planche. Nous avions dit : c’est ça
ou on part. On nous a dit de partir... » nous confie François
Boucq. Ce dernier est entré ensuite chez (A SUIVRE) où il
a réalisé toute une série d’histoires courtes.
Elles seront rassemblées en album sous le titre Les pionniers
de l’Aventure Humaine. « Je voulais changer, à chaque
récit, de personnages, de décors... ». Il publiera
ensuite plusieurs albums sous le label Casterman. Le destin de Rock
ne semblait pas avoir sa place dans la production de Boucq pour l’éditeur
de Tintin. C’est pourquoi il fallut attendre, au début
du 21ème siècle, une rencontre avec Yves Sente, le directeur éditorial
du Lombard.
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Celui-ci propose d’abord au dessinateur d’élaborer
le dossier de presse de la collection Troisième Degré.
Avec son comparse Karim Belkrouf, ils mettent en place un sympathique
et amusant dossier. Les deux hommes ne s’arrêtent pas là.
L’occasion se présente enfin de réabiliter le légendaire
Rock Mastard. « Nous avions un sujet d’histoire et il nous
est rapidement aparu que Rock Mastard était l’homme de
la situation. Il nous fallait un aventurier. Et Rock était le
personnage qui pouvait donner le plus de cohérence au récit. » raconte
Boucq. Aux côtés du justicier, les auteurs ont confié un
rôle à un des personnages fétiches de l’univers « boucquien » :
Jérôme Moucherot. Il fait office d’assistant au
célèbre redresseur de tort. Un rôle de composition
pour cet artiste au talent reconnu. La production l’a déjà engagé pour
le prochain épisode de la série, qui est un remake du
premier épisode intitulé Pas de deo gratias
pour Rock Mastard. « Moucherot aura le rôle d’un
noir. Les maquilleuses ont eu un peu plus de travail pour le faire
coller à ce personnage. L’épisode est entièrement
dessiné. Il reste les couleurs. » explique le dessinateur. « J’ai
actuellement un Bouncer en chantier. Par ailleurs, j’ai un projet
avec Yves Sente, pour les éditions Dargaud. Une histoire d’espionnage
qui s’intitulera Week-end à Davos » conclut-il.
Rock Mastard dans "Pas de deo gratias
pour Rock Mastard" © Bédéfil,
Boucq & Delan, 1986 |
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