Auracan » Indiscretions » Les Signatures de Franquin

Les Signatures de Franquin

Poursuivant l'exploration de l'oeuvre de Franquin, la collection "A l'italienne" (qui rend hommage au format des premiers albums de Gaston) se complète avec un nouveau recueil. Cette fois ce sont les signatures dessinées que l'auteur laissait sous les gags de Gaston qui sont rassemblées sur 96 pages.

Dans le texte ci-dessous, l'éditeur nous rappelle l'historique de l'arrivée des signatures dessinées...

Longtemps, les planches de « Gaston » étaient vierges de toute signature et, dans le cas contraire, celle-ci se trouvait à l'intérieur de la dernière case. Avec la planche 582 (« Spirou » n° 1641 du 25 septembre 1969) une signature s'échappe pour la première fois du cadre de la case. Il s'agit néanmoins toujours de la signature « classique » de Franquin. Jusqu'à la planche 597 (« Spirou » n° 1656 du 8 janvier 1971), il la place soit à l'intérieur, soit en dehors de la planche, en omettant parfois de le faire. Ensuite, elles seront toujours à l'extérieur (en oubliant néanmoins d'en signer quelques-unes). La planche 644 (« Spirou » n° 1703 du 3 décembre 1970) marque le début de la révolution. Signée « Franqrrrheuh», elle joue « simplement » sur l'onomatopée, une spécialité de Franquin. L'artiste laisse roder l'idée jusqu'à la planche 658 (« Spirou » n° 1717 du 11 mars 1971), qui voit une espadrille grillée atterrir à côté de sa signature classique. Une manière de renforcer la dernière image de la planche. La solution passerait-elle par un dessin isolé ? Franquin semble hésiter, car la planche 660 (« Spirou » n° 1719 du 25 mars 1971) est signée d'un « Franqrrraiiiiing » très réveil-matin. Un gag plus tard, Franquin trouve la solution : le dessin intégrera sa signature. Le « F » se transforme ainsi en parapluie.

« Ces signatures couvaient en moi, confia André Franquin à Patrick Pinchart, en 1992. Déjà, quand Jidéhem dessinait Gaston avec moi, j'avais imaginé de donner vie à nos deux signatures. Elles auraient pu se battre, se serrer la main, s'esquinter mutuellement, se donner des coups de pieds. » Franquin, une fois de plus, cherche à se surprendre, et à offrir un « plus » au lecteur. Sa volonté est aussi de faire du spectacle en dehors de la planche, la prison dorée des dessinateurs de bande dessinée. A partir de la planche 667 (« Spirou » n° 1726 du 13 mai 1971), l'exigeante gymnastique de la « signature dessinée » sera de mise (sauf à 14 reprises) pour chaque gag de « Gaston » jusqu'à la planche 909 (« Spirou » n° 2776 du 25 juin 1991). Deux autres servirent de point final à des planches qui furent publiées en album après le décès d'André Franquin. Le présent volume présente l'intégrale des signatures dessinées par Franquin pour « Gaston Lagaffe ».

 

FICHE TECHNIQUE :

  • Auteur : André Franquin
  • Titre : "Les signatures de Franquin"
  • Pagination  : 96 pages N/B sur papier couché machine mat sans bois 150 g
  • Format  : 215 (largeur) X 147,5 (hauteur)
  • Couverture  : quadri carton 3 mm d'épaisseur – pelliculage mat
  • Finition  : couture reliure dos carré
  • Tirage  : 4.000 exemplaires numérotés
  • Collection : A l'italienne
  • Editeur : Marsu Productions
  • PVP  : 29 euros
  • Mise en vente  : 5 novembre 2005
Partager sur FacebookPartager
Marc Carlot
01/11/2005 - source : Marsu Productions