LA Gallery Paris en liquidation judicaire
Le 15 octobre 2011, LA Gallery Paris avait programmé une exposition dédiée à l’artiste belge You. Sans crier gare, cette exposition d’originaux BD a été annulée. Et la galerie fermée. De quoi susciter des interrogations dans le monde des petites cases. En janvier 2012, LA Gallery Montréal fermait boutique à son tour. Finalement, son gérant a déclaré à auracan.com, le 6 février, avoir déposé le bilan de la société française le jeudi 2 février 2012. Interrogé par Auracan, le greffe du tribunal de commerce de Beauvais confirme l’ouverture d’une procédure de liquidation judiciaire simplifiée.
Lors de la dernière exposition consacrée à Lucien Rollin en septembre 2011, LA Gallery Paris présentait des planches rescapées de l’incendie de l’atelier de l’auteur, dans deux espaces dont un, plongé dans le noir, se découvrait avec une lampe de poche. Et son animateur principal, Laurent Imbert affichait un grand sourire. Pourtant, un autre feu couvait derrière la façade. Quelques jours plus tard, la boutique parisienne est fermée. Personne n’en a été informé, et surtout pas la centaine de dessinateurs, comme Bernard Vrancken, Dany, Nicolas Keramidas ou Fabrice Tarrin, qui avaient confié en dépôt-vente leurs originaux.
Immatriculée à Beauvais le 17 novembre 2010, LA Gallery Paris est une société à responsabilité limitée avec un capital minimum – 100 €. Elle est en fait une émanation française de LA Gallery Montréal. Malgré la racine commune de leur appellation, les deux structures sont indépendantes juridiquement et sans lien de capital entre elles. Elles possèdent tout de même au moins deux associés communs, Laurent Imbert et Axel Desmelliers, le gérant de la structure française qu’il domicilie à son adresse personnelle à Beauvais.
La société sœur québécoise avait ouvert sa boutique en mars 2010 dans la rue Saint-Denis de la capitale économique du Québec. A Paris, LA Gallery s’installe en novembre 2010 dans un bail précaire à l’Espace Saint-Germain, 7 rue Guenegaud dans le VIe arrondissement, pas très loin de la Galerie Daniel Maghen. À l’expiration du bail, elle déménage au printemps 2011 dans un local assez sombre, rue Charles-V, du quartier Saint-Paul, juste en face de la Galerie Napoléon, ouverte peu de temps avant. Elle s’associe aussi un temps avec une galerie marseillaise pour une exposition-vente sans suite.
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Lors de la séance du mardi 7 février, le tribunal de commerce de Beauvais a ouvert une procédure de liquidation judiciaire simplifiée. Un administrateur judiciaire a été nommé, Me Alexandre Herbaut (1), qui est en charge d’établir le passif. Les créanciers sont invités à lui communiquer le montant de leurs créances impayées dans les deux mois. La date limite précise sera publiée prochainement au Bulletin officiel des annonces civiles et commerciales édité par les Journaux officiels. Le préjudice final des créanciers sera chiffré à l’issue de cette première étape de la procédure.