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Attentat à Charlie Hebdo : Cabu, Charb, Tignous, Wolinski morts !

Les 4 auteurs décédés : Cabu, Charb, Tignous, Wolinski

Les 4 auteurs décédés : Cabu, Charb, Tignous, Wolinski

Une couverture de Cabu

Une couverture de Cabu

Une fusillade sanglante

C'est ce mercredi 7 janvier 2015 en fin de matinée que 2 hommes cagoulés lourdement armés ont pénétré dans les locaux de l'hebdomadaire satirique Charlie Hebdo à Paris (11e arrondissement). Ils ont ouvert le feu sur des membres de la rédaction tuant notamment les auteurs Cabu, Charb, Tignous et Wolinski. En repartant, ils ont continué à semer la mort en s'en prenant aux policiers venus sur les lieux de l'attentat. Au total, on dénombre 12 morts et 8 blessés. Les tueurs se sont ensuite enfuis avec une petite voiture noire qu'ils ont abandonnée pour poursuivre avec un autre véhicule. Finalement, ils ont continué leur fuite à pieds. Plus d'un millier de policiers parisiens sont actuellement à leur recherche.

Un attentat horrible

C'est avec consternation et effroi que le monde a appris la terrible nouvelle. C'est le coeur de la rédaction de Charlie Hebdo qui a été touché, avec l'assassinat de plusieurs piliers du magazine. À travers cet acte barbare, on voit une atteinte à la liberté d'expression. D'après les images et les témoignages, on entend les tireurs crier en quittant les lieux: « on a vengé le prophète Mahomet, on a tué Charlie Hebdo ». Il s'agirait donc bien de représailles suite à la publication de dessins humoristiques sur l'Islam dans les pages de l'hebdomadaire.

Une forte mobilisation

Dessin d'Alain Goutal

Dessin d'Alain Goutal

Beaucoup de dessinateurs se sont mobilisés pour dénoncer cette atteinte à la liberté d'expression. Et on ne peut que soutenir cette action, car que l'on aime ou pas l'humour provocateur développé dans Charlie Hebdo, il est inconcevable d'opposer aux crayons des auteurs des balles de fusils automatiques.


Philippe Geluck © Marc Carlot

C'est avec un sentiment de tristesse mêlé de colère que Philippe Geluck s'est exprimé sur les ondes de RTL au micro de Vincent Parizot : 

« Il y a d'abord la peine de perdre des amis, des grands maîtres de mon métier. Siné, Cabu et Wolinski sont des gens qui m'ont donné envie de faire ce métier, qui ont été des guides pour moi, puis Charb et Tignous étaient des amis, des gens d'un talent fou, je suis révolté. Comment une telle barbarie est-elle possible ? Comment peut-on répondre à des dessins à des mots par des armes ? Ils sont l'avant-poste de la liberté de la presse, alors c'est sûr qu'ils ont fait des choses extrêmement gonflées à certains moments, c'est sûr qu'ils ont provoqué mais c'est leur métier aussi et c'est la noblesse de la presse satirique mais c'est toute la presse c'est toute la liberté d'expression qui est blessée. C'est un journal qui est mis à terre, c'est extrêmement grave ce qui ce qui se passe. C'est de l'ampleur du 11 septembre à New-York, le signe qui est envoyé, c'est un signe de guerre… J'ai souvent salué le courage de mes collègues qui œuvraient dans des pays disons à régimes forts… J'ai toujours dit que nous étions beaucoup moins courageux qu'eux ici dans notre pays de liberté d'expression. On était loin d'une violence militaire ou policière et bien là aujourd'hui les temps ont changé. » 

D'Obama à Angela Merkel, en passant par David Cameron et Jean-Claude Junker, les témoignages de soutien au peuple français viennent des 4 coins du monde.

C'est avec une grande tristesse que la rédaction d'Auracan adresse ses condoléances aux familles des victimes.

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Marc Carlot
07/01/2015 - source : auracan.com