Groom devient trimestriel

Voici un an que Dupuis dévoilait Groom, magazine de BD décryptant l'actualité. Son premier numéro dressait un bilan de l'actu 2015. Sa toute récente troisième parution s'attache au même exercice pour 2016. Le titre présent sur la belle couverture dessinée par Renaud Collin donne le ton : Que faut-il sauver de 2016 ?

Il est vrai que l'actualité de cette année passée n'a guère prêté à sourire. Heureusement, l'interprétation qui en est faite par un impressionnant panel de scénaristes et dessinateurs, et de spécialistes des sujets abordés permet de prendre une certaine distance par rapport aux faits. Cependant, pas question de détourner le regard, le respect est toujours de mise. Quelques pages intitulées Allez, rions ! illustrent même les dossiers sous forme de dessins de presse, renforçant encore la nature "magazine" de Groom. 

Mais ce qui frappe dès l'ouverture de ce numéro, c'est le chemin parcouru. Le précédent opus consacré aux réseaux sociaux avait déjà démontré une belle progression, celui-ci la confirme grandement. Par rapport à janvier 2016, Groom s'est davantage structuré, à gagné en lisibilité et -même si la diversité des styles de dessins est toujours au programme- en homogénéité. Les différents dossiers (Terrorisme, Brexit, Migrants, Brésil, Turquie, USA...) qui jalonnent la centaine de pages du numéro se distinguent davantage les uns des autres et se repèrent donc plus aisément quand on les feuillette.

Au niveau de la rédaction, celle-ci, toujours dirigée par Damien Perez, est dorénavant distincte de celle de Spirou, garantissant à chacun des deux magazines de la maison d'éditions marcinelloise ses propres spécificités. Il arrive en effet fréquemment que Spirou s'accorde à l'actualité, mais à sa façon.

2017 constituera pour Groom une année déterminante, sa périodicité devenant trimestrielle. On nous l'annonce en fin de numéro : la rédac regarde en avant, très en avant même, et nous donne rendez-vous en avril pour une grosse surprise...