L'exposition François Schuiten à la librairie-galerie Brüsel

Façade Brüsel © Manuel F. Picaud / Auracan

Après la Maison Autrique, François Schuiten met en valeur son nouvel album à la Librairie-Galerie Brüsel. Dans cet épais ouvrage noir et blanc, l'auteur belge s'est entiché d'une impressionnante locomotive à vapeur qu'il a découverte un jour par hasard dans un hangar de la Société nationale de chemin de fer belge. Il propose différents originaux et tirages spéciaux dans trois galeries de Bruxelles et Paris. Voici celle l'exposition Brüsel en images.

Le lieu est symbolique pour l'auteur des Cités Obscures, publiées également chez Casterman. Il y a vingt ans, il publiait en effet l'album Brüsel. Le créateur, devenu éditeur chez Casterman, Reynold Leclercq avait demandé l'autorisation à François Schuiten : « Il a été enthousiasmé et nous a lancé un “Vampirisez-moi !” nous permettant de décliner le nom Brüsel comme on l’avait envisagé. Je crois qu’il a d’autant mieux accepté que dans la famille de Fred, il y a trois architectes. Autant dire que 75 % du pognon que nous avons injecté dans l’affaire est allé dans l’aménagement de la librairie. Tout devait être fait dans ce qui était auparavant l’ancien magasin de primeurs Dessy. Depuis, je crois que nous n’avons jamais trahi la sacrée confiance que Schuiten a placée en nous ! » (source DH journal). La nouvelle exposition en est une nouvelle preuve.

François Schuiten © Manuel F. Picaud / Auracan

François Schuiten prend son temps avant de sortir un nouvel album. Le Grand Prix d'Angoulême, en 2002, n'a jamais cédé à la mode stakhanoviste. La parution de La Douce, sa première œuvre comme auteur complet, il a poursuivi son travail sur sa locomotive à vapeur spécialement pour cette exposition. La Librairie-Galerie propose non seulement une sérigraphie exceptionnelle en  50 exemplaires à 450 € et un tirage de luxe exclusif vendu 119 €, mais également des dessins, variations, et originaux réalisés spécialement pour l'occasion.

Il est aussi possible d'essayer le concept de la « réalité augmentée », conçue grâce au savoir faire de Dassault Systèmes, qui permet de refaire vivre devant une webcam le fameux train à grande vitesse à partir du livre. Une grande foule s'était rendue dans un des lieux les plus symboliques de la BD belge le mercredi 18 avril pour assister au vernissage de l'exposition, à la démonstration du concept informatique devant la presse et à une séance de signature de l'album.