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Entretien avec Nicolas Kolos Ballais

« Ouest Fisting est un fanzine gras, tout droit sorti des égouts de Lorient. »

Souvenez-vous… les années 1990 : Auracan n’était encore qu’un fanzine parmi de nombreux autres. Mais, rapidement, l’équipe emmenée par Marc Carlot et ses acolytes développa un « prozine » de qualité unanimement salué par la profession, donnant la parole à de très nombreux auteurs franco-belges. Devenu à l’aube de l’an 2000 l’un des premiers sites d’informations sur le 9e art en ligne, à notre tour de donner leur chance à de jeunes fanzines ! Nous vous présentons aujourd’hui Ouest Fisting, un fanzine breton déjanté, iconoclaste et super drôle.

Conversation avec Nicolas « Kolos » Ballais, l’un de ses animateurs, rencontré au 21e festival BD de Perros-Guirec (22).

Nicolas, qu’est-ce donc que cet étrange Ouest Fisting ?
À l'origine, le Ouest Fisting est un fanzine gras, tout droit sorti des égouts de la Perrière, à Lorient (Morbihan, ndlr). Aujourd'hui, c'est toujours crasseux mais c'est bien plus qu'un fanzine : nous éditons des sérigraphies, des gravures, des t-shirts, des éditions et vidéos gravitent autour.

En sus de l’édition de votre fanzine scabreux, quelles sont vos activités ?
Depuis sa création, il y a un an et demi, les rencontres, les propositions et collaborations ne manquent pas. Expositions et stands dans divers festivals et événements : Pen Art Fest, Tomahawk Festival, Unis sont nos cultures, Festival de la bande dessinée de Perros-Guirec, etc.

Et qu’y faites-vous ?
En fonction de l'événement, notre formule s'adapte. Mais généralement, nos stands se veulent attractifs et ludiques. Il nous arrive de jouer la « carte du forain » et de ses clichés : « chamboul'tout » pour gagner des lots, « roue de l'infortune », etc.

Bref, un sacré bordel qui amuse, je peux en témoigner, les festivaliers !
Oui, mais le Ouest Fisting s'exporte aussi. La création du collectif et les différentes rencontres nous ont permis d'exposer à Sofia en Bulgarie, de nous rendre jusqu'au festival Crack! de Rome et plus récemment au Festival international du fanzine d'Istanbul. Il paraîtrait même qu'on en parle jusqu'en Colombie !...

En quelques mots, quels sont vos souhaits et vos objectifs ?
Aujourd'hui, toujours autant envie de se diffuser et de proposer du décalage, de ruer dans les brancards. La crise oui, mais la vie continue ! Ils vendent de la merde en nous faisant croire que c'est de l'or. Nous on dessine des bites, mais on a des couilles aussi !

Le mot de la fin ?
Toi aussi, rejoins le vortex !

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