N°114 - janvier 2008

5,95 €, en kiosque

Après un numéro de Noël franchement inconsistant malgré une aguicheuse couverture consacrée aux héritiers d’André Franquin, voici le 114e opus de BoDoï. Est-ce mieux ? Pas vraiment. L’incurie de la précédente livraison laissait entrevoir une nouvelle formule. Pour contredire l’accroche de la Une : toujours rien de nouveau à l’Ouest… La « fameuse » nouvelle formule est encore repoussée, fin janvier cette fois, à l’occasion du Festival d’Angoulême.

Ce numéro - qui affiche fièrement le visuel de couverture du nouvel opus de Gus de Blain - propose un mini dossier consacré au nouveau western : interviews de Christophe Blain pour l’excellent Gus (Dargaud), Matthieu Blanchin et Christian Perrissin pour le tome 1 de Martha Jane Cannary (Futuropolis), Nicolas Dumontheuil pour Big Foot (Futuropolis) et Christian Rossi pour WEST (Dargaud) qui précise en ouverture d’entretien que la série qu’il anime avec Dorison et Nury n’est pas un western. Allez comprendre…

Le principal intérêt de ce numéro est un article fort bien documenté consacré aux écoles de bande dessinée avec propos de professeurs, de responsables d'établissements, d'éditeurs et d'anciens diplômés devenus professionnels. Les jeunes amateurs désireux de se lancer dans le grand bain du 9e art y trouveront réponses à leurs questions.

Pour le reste, cette livraison est aussi vite lue qu’un exemplaire du gratuit Métro : article revenant sur les difficultés de Guy Delcourt à éditer Lost Girls de Melinda Gebbie et Alan Moore, minuscule article sans aucun intérêt sur les nouvelles parodies helvétiques de Tintin, entretien de circonstance avec Juanjo Guarnido à propos de sa nouvelle série jeunesse Sorcelleries (Dargaud)…

S’ensuivent quelques rapides rencontres avec Clarke pour le nouvel opus de Mister President (Le Lombard), avec Zeina Abirached qui se défend d’être « la Marjane Satrapi libanaise » (et pourtant !), avec Colonel Moutarde pour l’excellente Comédie d’amour qu’elle joue avec Brigitte Luciani (Delcourt)…

Rubriques habituelles et prépublications (Commando Torquemada 2, La Licorne 2, Sequana 1) complètent l’ensemble. Espérons que les nouvelles responsables de la rédaction de BoDoï trouvent un souffle neuf à l’occasion de la nouvelle formule annoncée. Il en est grand temps car les habitués du magazine de « toute la bande dessinée » risquent fort de se lasser. Nous, c’est fait.