Titeuf à la "une" de Lire,
le magazine fondé par Bernard Pivot ! Voilà
de quoi étonner quand on sait que le critique littéraire
a horreur de la bande dessinée. Et ce n'est pas l'émission
Double Je (France 2) à laquelle Marjane Satrapi
était récemment conviée par le même
Pivot qui viendra me contredire
Le critique, aussi charmant
fut-il, y prouva une fois encore son ignorance de la chose
et sa gêne pour en parler. Fin de l'aparté.
"Pour ou contre Titeuf". Après le
documentaire proposé par l'émission Envoyé
spécial, les médias continuent à
se focaliser sur l'univers de Zep. Doit-on prendre
parti pour ce phénomène éditorial, star
des cours d'écoles ? On peut se poser la question.
Lire le fait au sein d'un important dossier concocté
par quatre journalistes : histoire du phénomène,
présentation du héros et de son créateur,
témoignages d'enfants, de parents, de professeurs,
de l'éditeur Jean-Claude Camano, d'éducateurs,
de documentalistes
Un second article se penche sur la
sémantique imagée du monde de Titeuf tandis
qu'un autre n'oublie pas de rappeler la dimension commerciale
du merchandising existant autour du héros. Enfin, Zep
est reçu en interview. L'auteur, sans trop s'y dévoiler,
joue le jeu et donne la réplique : "lorsque
j'écris, je suis vraiment un enfant". Voilà
qui fera plaisir aux fans, et paradoxalement, donnera à
ses détracteurs un bâton supplémentaire
pour se faire battre !
Cerise sur le gâteau, les articles sont illustrés
d'hommages dessinés par de jeunes admirateurs, tandis
que Zep signe un visuel inédit pour la couverture.
Et pour ceux qui ne connaîtraient pas Titeuf
(si, si, il y en a encore), le magazine propose une séance
de rattrapage en publiant trois planches extraites du Miracle
de la Vie, septième tome de la série phare
des éditions Glénat.
Hors-dossier, la page "bande dessinée" de
Pascal Ory s'enthousiasme pour La Vie de ma mère
de Jonquet et Chauzy (Casterman), un album qui
le mérite, prend la défense du premier opus
de Bang !, la contestable revue née de la synergie
Beaux-Arts-Casterman, et met en avant le dernier tome des
Morin-Lourdel de Maric et Baron-Brumaire
(Glénat) en s'émerveillant pour le dessin et
la mise en couleur, deux points que nous contestions dans
notre propre critique de cet album. Comme quoi
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