A l’occasion de la sortie sur nos écrans du
dernier film d’Enki Bilal, Immortel,
le 24 mars prochain, le magazine de cinéma Studio consacre,
dans son mensuel de mars, quatre pages au dessinateur yougoslave.
Dans l’article
titré « Le nouveau défi d’Enki
Bilal », on y apprend notamment que le réalisateur
de Bunker Palace Hôtel et de Thyko Moon a
décidé pour
sa troisième fiction, sur les recommandations de Charles
Gassot, le producteur d’Etienne Chatillez, de mélanger
numérique, personnages en 3D, vrais décors
et vrais acteurs. « Une aventure technologique et artistique » unique
en France, pour le directeur de Studio, Jean-Pierre Lavoignat,
auteur de l’article.
Sur le scénario, Enki Bilal
ne dévoile pas
la trame du film. L’auteur, qui a tourné le
film entre le Sommeil du monstre et 32 décembre, a
choisi de s’inspirer de la Trilogie de Nikopol (La
foire aux immortels, La femme piège et Froid équateur).
Il a tout réinventé. Sans relire ses BD, il
a réécrit une histoire à partir de ses
souvenirs. Les puristes retrouveront quand même Nikopol,
le résistant, Horus, le dieu égyptien et Jill,
la journaliste. Jill qu’Enki Bilal a transformé en
mutante. Voitures volantes et poèmes de Baudelaire
seront de la partie dans un New York futuriste.
Interrogé sur
le choix de ses acteurs, Enki Bilal avoue avoir été troublé par
la ressemblance de Linda Hardy, ex-Miss
France, et de Jill. Il a du imposer
la reine de beauté. Quant à l’Allemand
Thomas Kretschmann, courtisé par
Hollywood, c’est
Patrice Chéreau qui le signale à Charles Gassot.
Charlotte Rampling complète le casting.
En marge de
l’article, six photos illustrent le tournage,
elles montrent les étapes du film : au départ,
un story-board, la prise de vue réelle et enfin, l’apparition
du numérique. Sachez enfin qu’il aura fallu
près de vingt mois de postproduction pour faire le
montage du cocktail 3D/acteurs et décors réels.
Dans la rubrique Les Critiques du magazine Studio, Immortel
récolte deux étoiles. Là encore très
peu de précision sur l’histoire : « New
York, 2095. A l’ombre d’une pyramide flottant
dans le ciel, un dieu égyptien, un rebelle et une
mutante entremêlent leurs destins et découvrent
l’amour ». Le critique loue l’univers visuel « somptueux
et poétique », le jeu des acteurs mais regrette
un peu le récit trop touffu. Du pur Bilal. |