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Histoire du Christianisme Magazine,  - n° 55 (juillet-août 2011)

Histoire du Christianisme Magazine

N°55 -

6,90 €, en kiosque

Dans son numéro 55, Histoire du Christianisme magazine, en vente depuis la mi juillet propose Tintin et Milou en couverture. Encore un journal - et ce n'est qu'un début - qui succombe à la "Tintin mania" à l'approche du film de Spielberg. Le magazine propose un dossier spécial où il s'interroge sur la bande dessinée franco-belge : "Tintin, Spirou, les Castors... des héros bien pensants ?"

Ce numéro est consacré en fait au livre sous toutes ses formes, "un média puissant capable de changer les mentalités" comme le souligne l'éditorialiste. La BD s'y présente sous la forme d'un dossier de 22 pages dans un magazine de 66 pages, soit exactement un tiers. Le bimestriel souligne l'influence des milieux catholiques et, notamment, des patronages et du scoutisme dans l'essor de la BD des années 50. Richement illustré d'extraits de BD principalement d'Hergé, de Jijé ou Roger Leloup, il se divise en cinq parties complétées par des encarts.

Le premier volet "de valeureux héros issus du catholicisme belge" explique comment Tintin et Spirou ont été portés par les collèges catholiques et le scoutisme belges et ont fait barrage aux comics américains (avec l'appui de Vaillant édité par les communistes en France). Au passage est présenté le monument de la BD didactique aux valeurs chrétiennes, les 960 Histoires de l'Oncle Paul. Le deuxième volet cible tout particulièrement "des héros qui n'ont pas pris une ride", à savoir Tintin, Spirou ou la Patrouille des Castors. Un jugement subjectif surtout quand le magazine retient dans la même veine Blondin et Cirage de Jijé. Suivent ensuite des biographies centrées sur leurs influences catholiques d'Hergé et de Jijé, grands maîtres de la discipline. Enfin, le dernier volet est consacré à la perte d'influence depuis le passage à la BD adulte, c'est-à-dire depuis la naissance de Pilote en 1959.

Si les articles ne sont pas dénués d'intérêt, le sujet aurait sans doute mérité un traitement plus large et plus approfondi, notamment dans tous les travers de cette influence sur l'orientation des héros, leur absence de vie affective,... Et finalement la question posée en titre reste ouverte. Aux lecteurs de se faire leur idée.

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Manuel F. Picaud
07/08/2011