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Orion - Tome 4 : Les Oracles, par Marc Jailloux, collection Jacques Martin (Casterman)

Orion

Tome 4 : Les Oracles

Scénario et dessins : Marc Jailloux
Couleurs : Corinne Billon

Casterman, collection Jacques Martin

Vingt ans après

Un an après la disparition de Jacques Martin, Casterman relance son héros Orion. Plus de vingt ans après le démarrage de cette série sur la Grèce classique et douze ans après le troisième tome, Marc Jailloux lui donne une nouvelle jeunesse. De nombreux fans de cette collection attendaient un tel album depuis longtemps

Fin du Ve siècle avant J.C., toute la population de l’Attique est retranchée derrière les murs de la capitale. La puissante armée spartiate fait le siège. Le stratège Périclès sait que sa flotte domine la mer, mais que les hoplites spartiates sont invincibles sur terre ferme. Il refuse donc le combat et joue l’épuisement de l’ennemi. Mais la population gronde. Périclès aimerait consulter les oracles pour valider sa stratégie et convaincre le peuple. Il confie cette mission secrète à son épouse Aspasie. Or le projet est surpris par des opposants, en cheville avec l’ennemi…

Au même moment, Orion se trouve près du Temple d’Artémis sur l’île de Corcyre. Le jeune patriote projette de se laisser enrôler dans l’armée de la flotte athénienne qui a jeté l’ancre tout près de là. Sa rencontre avec l’orphelin Panaïotis va changer ses plans. Le jeune adolescent lui apprend l’existence du Nécromantion, littéralement « l’oracle de la mort », un lieu sacré destiné à l’invocation des défunts et situé en Épire au Nord-Ouest de la Grèce. Ils décident d’y aller ensemble. L’un pour honorer la mémoire familiale, l’autre pour s’adresser à sa regrettée Hilona. Ils ignorent qu’ils vont se retrouver au cœur d’un terrible complot capable de détruire la démocratie athénienne….


Démontrant sur tout l’album une rare maîtrise de ce type de dessin exigeant, Marc Jailloux avoue ne pas s’être ménagé. Il inscrit sa nouvelle aventure dans le prolongement graphique du Lac Sacré, mais aussi dans l’histoire réelle et la mythologie. Cet épisode riche en décors, atmosphères et péripéties s’inscrit dans la filiation directe de Jacques Martin sur le plan graphique et scénaristique, tout en faisant évoluer le style par des couleurs modernisées et des récitatifs allégés. Au fil des pages, le scénario s’épaissit tout en restant fluide.


Pour une renaissance, Les Oracles sont une très belle réussite.

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Manuel F. Picaud

Chronique parue sous une forme différente dans le magazine Zoo de janvier 2011

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Pour en savoir plus : Blog de Marc Jailloux

18/01/2011