Mattéo
Tome 2 : Deuxième époque (1916-1917)
Scénario, dessins et couleurs : Jean-Pierre Gibrat
Futuropolis
Cap à l’est pour le déserteur anarchiste Mattéo
Après un court passage en Espagne, le voilà qui part pour Saint-Pétersbourg alors rebaptisée Petrograd. La révolution souffle sur la capitale russe et Mattéo, flanqué de Gervasio, veut en être. Arrivés sur place, les deux compères se retrouvent au milieu des querelles, parfois sanglantes, entre les différentes factions révolutionnaires. Malgré cela, Mattéo, tout anar qu’il est, n’hésitera guère à tomber dans les bras de Léa, une pasionaria bolchévique.
Ce qui touche d’emblée chez Gibrat, c’est la délicatesse de son dessin. L’omniprésence du crayon due à l’absence d’encrage et la douceur de l’aquarelle lui confère un style reconnaissable entre mille. Ses héroïnes sont juste irrésistibles quoiqu’elles se ressemblent un peu toutes : peau diaphane, nez légèrement retroussé, grands yeux en amande. Mais ce serait faire offense à cet auteur que d’oublier le dynamisme de ses scénarios.
Bref, c’est un plaisir que l’on prend à se plonger dans cette grande fresque du début du XXe siècle.