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Justice League - Tome 1 : Aux origines, par Geoff Johns, Jim Lee, collection Renaissance (Urban Comics)

Justice League

Tome 1 : Aux origines

Scénario : Geoff Johns
Dessins : Jim Lee

Urban Comics, collection Renaissance

Dans plusieurs villes, des anomalies arrivent : créatures extra-terrestres, cubes extra-dimensionnels. A l'opposé, plusieurs individus dotés de super-pouvoirs font leurs apparitions. La presse et les autorités assimilent les anomalies et les individus. Ceux-ci n'ont d'autres moyens que de s'allier les uns aux autres pour combattre les anomalies.

Dire que Justice League était attendu est un euphémisme. N'ayant jamais travaillé ensemble, Jim Lee et Geoff Johns étaient les bien connus architectes de ce "rebaunch". Ils avaient la responsabilité  de la nouvelle ère DC : comment allaient-ils gérer la Justice League ?

Ce titre se déroule cinq ans avant tout les autres titres, d'où un décalage qui peut surprendre le lecteur. Geoff Johns écrit une histoire où les futurs super-héros font devoir faire leurs preuves. Ils ne sont pas connus, le public les craint, voire les déclare hors-la-loi. La trame est très classique puisqu'on fait connaissance avec les différents personnages. Après une première confrontation musclée, le groupe comprend que l'alliance fait la force et gagne contre le méchant.

Ce premier épisode très classique sert surtout à rebâtir les nouvelles origines. En moins de 200 pages, l'histoire doit être racontée, l'intrigue résolue et les personnages intégrés. La force de Geoff Johns c'est de réussir à comprimer tout ça. Son autre talent est de dépeindre des personnages crédibles qui parlent aux anciens lecteurs comme aux nouveaux. Sans qu'on sente la machine commerciale, chacun va jouer un rôle, tantôt classique (Green Lantern qui fanfaronne), tantôt surprenant (Batman fait de l'humour).

Malgré les années, le poids des responsabilités grandissantes et un timing serré, Jim Lee reste toujours un grand dessinateur. Grand ordonnateur pour cette refonte des héros DC, il a dû penser chaque uniforme. Si tout n'est pas réussi (Aquaman, Cyborg), il a su mêler design classique et nouveauté au sein d'un même personnage. Telle une super-production, ses décors sont dantesques, les scènes d'actions sont claires, les personnages reconnaissables. A noter la remarquable apparition de Darkseid.

Il est difficile de juger Jim Lee tant son talent est grand. Pour un premier recueil, mené par deux maîtres, l'arrière goût est amer. La ligne temporelle choisie, les quelques fautes de goûts, la légèreté du scénario ne font pas de Justice League un sommet du genre. Il va falloir attendre le second recueil pour que l'ensemble soit vraiment lancé.

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Hervé Beilvaire
18/06/2012