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Lost Paradise of Maurania, par Gérard Pangon, Benoît Sokal, collection Christian Desbois (Casterman)

Lost Paradise of Maurania

Scénario : Gérard Pangon
Dessins et couleurs : Benoît Sokal

Casterman, collection Christian Desbois

«On ne trouve pas de brutalité chez Benoît Sokal, pas de révolution radicale, d’univers totalement fantasmatique, mais des objets, des êtres et des lieux qui ressemblent à tout ce que l’on connaît déjà de la réalité, jusqu’au moment où l’on découvre un détail qui cloche, un tout petit changement, un infime décalage qui, sans en avoir l’air et sans qu’on n’en prenne réellement conscience, titille notre curiosité.» Voilà, en un mot comme en soixante-dix, fort bien décrit l’univers dans lequel Benoît Sokal plonge son lecteur.

Ce Lost Paradise of Maurania donne à voir de ces vies et de ces lieux dont la magie émerge de ce «tout petit changement», de cet «infime décalage» qui doit exister dans son imaginaire. Quel émerveillement que ces animaux presque normaux et pourtant «insolites», cette gazeline au cou articulé, ce polopolo (le nom, déjà, est tout un programme), drôle de chauve-souris qui aurait bifurqué vers une autre échelle darwinienne…

Que dire de ce pays lunaire aux couleurs enchanteresses, de cette forteresse flottante du dictateur Rodon évoquant la canonnière d’Africa Queen, de John Huston ! Comment ne pas être intrigué par ces Molgraves vivant au sommet des grands arbres, loin des impuretés du sol ?

Dessins, crayonnés, images de synthèse, ce beau livre raconte, comme l’avaient déjà fait dans le passé L’Amerzone, Le Testament de l’explorateur et Syberia, une autre vision de ce nouveau paradis imaginé par l’auteur belge et décliné à la fois en bande dessinée et en jeu vidéo.

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Mickael du Gouret

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30/06/2006