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Les Aventures de Jacques Gipa - Tome 4 : La Femme du notaire, par Thierry Dubois, Jean-Luc Delvaux, collection Calandre (Paquet)

Les Aventures de Jacques Gipa

Tome 4 : La Femme du notaire

Scénario : Thierry Dubois
Dessins : Jean-Luc Delvaux
Couleurs : Béa Constant

Paquet, collection Calandre

Un petit air de nostalgie

Dans la collection Calandre, les aventures du journaliste de Jacques Gipar sentent bon les années 50. En partie des reprises, les premiers épisodes se déroulent notamment le long de Nationale 7 que les auteurs passionnés connaissent parfaitement. Ce nouvel épisode inédit rappellera l'ambiance des Enquêtes du Commissaire Raffini de Rodolphe et Jacques Ferrandez ou Christian Maucler reprises dernièrement par les éditions Hugo & Cie. Graphiquement, on pense naturellement à Maurice Tillieux et son excellent Gil Jourdan.

Destination la Somme. Jacques Gipar est envoyé par son journal France Enquêtes pour couvrir un étrange assassinat par balle de Robert Lacure, un représentant de commerce dans sa voiture dans le bourg de Chateau-Vieux près d'Amiens. Une sombre affaire de jalousie ? On dit que l'homme voyait la femme du notaire, Léa Delachaux. Sauf que le notaire est aussi retrouvé mort. Et la série de crimes n'est pas terminée. Accompagné de son fidèle Petit Breton, le reporter ne se laisse pas porter par les évidences et, en contact avec un journal local, le jeune Duteil, mène une enquête sérieuse parallèlement aux Gendarmes et à l'inspecteur Général détaché spécialement de Lille.

Hommage au neuvième art populaire franco-belge, cette série multiplie les clins d'oeil et les notes d'humour. On ne vous évitera pas "Matelas Plumard de Château-Vieux, Somme" par exemple. Vous penserez encore à des duos classiques à la manière de Jeanjean et Lefranc pour Petit Breton et Jacques Gipar. Mais ici, les véritables héroïnes sont les bagnoles : de nombreux modèles tous reconstitués dans les détails. L'intrigue s'appuie sans doute sur des ressorts de suspense déjà vus, même encore vus récemment dans le dernier Blake & Mortimer. Mais cela fonctionne, même si le mobile du tueur en série paraît au final bien mince.

Le plaisir de lecture reste entier, en particulier pour les fans de mécaniques anciennes, de polars à la manière de Simenon et des irréductibles de la BD de l'âge d'or. Ça fait du monde !

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Manuel F. Picaud

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23/01/2013