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Espana La Vida, par Maximilien Le Roy, Eddy Vaccaro (Casterman)

Espana La Vida

Scénario : Maximilien Le Roy
Dessins : Eddy Vaccaro
Couleurs : Anne-Claire Thibaut-Jouvray

Casterman

L’idéaliste

Le 26 avril 1937, l’aviation allemande bombarde, sans raison, la ville de Guernica en Espagne. Pablo Picasso en fait un tableau cubiste exposé à Paris. Le jeune Jean-Léonard, dit Léo, y voit l’image de la répression fasciste. Sa mère une œuvre vulgaire. Léo s’oppose à l’éducation bourgeoise de ses parents. Il est militant communiste et ne jure que par les écrits révolutionnaires de Victor Serge, d’origine russe. Il décide de le rencontrer. Envahi par ses idées, il laisse tomber sa petite amie. Un jour, sans rien dire, Léo prend le train pour l’Espagne.

Maximilien Le Roy nous fait suivre le parcours d’un militant engagé dans la guerre civile espagnole (1936-1939) avec les libertaires et les antifranquistes. Léo rejette son éducation pour succomber aux idées d’un marxiste, Victor Serge. Cette quête politique le porte en Espagne où il combat aux côtés des révolutionnaires. Le Roy est lui-même un auteur engagé qui s’est spécialisé dans les récits politiques. A travers le thème du héros pur affrontant des événements tragiques, il défend aussi des idées humanistes. Le Roy étudie les relations entre Léo et son père. Dans la lutte, Léo va rencontrer la femme de sa vie. Ce one-shot de 120 pages est donc aussi une histoire d’amour.

Graphiquement, Eddy Vaccaro propose des fresques épiques dans des décors bruts. Son trait simple et lisible brosse des personnages pittoresques. Les couleurs d’Anne-Claire Thibaut-Jouvray donnent du tonus au récit.

Une histoire passionnante sur une page peu glorieuse de l’Histoire espagnole…

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Jean Goossens

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