Sparte
Tome 2 : Ignorer toujours la douleur
Scénario : Patrick Weber
Dessins : Christophe Simon
Couleurs : Ingrid De Vuyst et Alexandre Carpentier
Le Lombard
Dans la douleur…
Au deuxième siècle avant l'ère chrétienne, Nabis, le roi sparte est inquiet. Il a été trahi ! Le charismatique et vénéré rebelle Agésilas le menace aux portes de la ville et harangue ses troupes. Surtout, l'armée ennemie de la ligue achéenne est prête pour la bataille qui rayera Sparte de la carte. De son côté, Diodore, le vaillant hilote, chasseur de primes, chargé de livrer Agélisas au roi, se noie dans les beuveries après l'échec de sa mission et l'enlèvement par le roi du jeune Dorkis qui était sous sa protection. Dans un sursaut d'orgueil, il se faufile dans le palais royal et tente d'obtenir la rupture du contrat concernant Agésilas et la libération de son protégé Dorkis. En retour, il reçoit le doigt de Dorkis... Alors que la populace se révolte contre Nabis, Diodore va-t-il retrouver Dorkis et Hélène, son aimée ?
Patrick Weber poursuit sa passionnante trilogie. Le scénario et les dialogues sont cousus mains. Bien documenté, l’histoire est pleine de rebondissements, de mystères et de coups de théâtre. La ville de Sparte continue d’être tourmentée et les protagonistes de son histoire aussi. Weber rend à merveille le contexte historique de la cité avec une intrigue précise. Il a travaillé sur des albums d’Alix. Il s’affranchit de ce modèle et propose une histoire où l’homme est au cœur des préoccupations et où ses secrets, son passé et sa filiation résonnent sur fond de ville en déroute. Le dénouement réserve une surprise de taille…
Christophe Simon propose des plans panoramiques et cinématographiques. Son graphisme s’améliore un peu plus à chaque album. Ses décors et ses personnages ont gagné en maturité. Le choix des couleurs apporte de la densité au scénario.
Un album au souffle épique qui est un hommage à l’Antiquité et dont on attend avec impatience la fin…