Qumran

Tome 3 : Livre III

Scénario : Pierre Makyo d'après Eliette Abécassis
Dessins et couleurs : Stéphane Gémine

Glénat, collection La Loge noire

Enfin le dénouement...

Le roman d'Éliette Abécassis, Qumran, vendu à plus de 100.000 exemplaires, est l'un des premiers romans ésotériques adaptés en bande dessinée dans la collection spécialisée La Loge noire. Cela devait être une tétralogie. Comme Le Triangle secret de Didier Convard, à l'origine de cette collection, le sujet est la remise en cause des fondements du dogme catholique et le mode le thriller où s'oppose des chercheurs et l'Église romaine. Le premier tome paraît en 2002, le deuxième en 2005. Plus de dix ans après le démarrage, le dessinateur livre enfin le dernier épisode. L'éditeur Glénat préfère conclure l'aventure "plus vite" et en profite pour rééditer les deux premiers volumes avec de nouvelles couvertures, joliment construites sur le même principe, par superposition de scènes.

Le récit retrouve le jeune héros Ary, fils d'un père juif, lors d'un colloque organisé par la Biblical Archeological Review. Le thème est les rouleaux de Qumran supposés expliquer la vraie vie de Jésus. Leur déchiffrage est source de conflits entre les chercheurs les plus érudits mais aussi avec les partisans de la congrégation pour la doctrine de la foi. La quête après la disparition d'un élément manquant crucial génère une série de meurtres. Pendant ce temps, le père d'Ary est enlevé par les Samaritains et se trouve dans la plaine mésopotamienne. La série d'assassinats va-t-elle cesser ? Les rouleaux livreront-ils un secret compromettant ? Ary retrouvera-t-il son père sain et sauf ?

Dans cette trilogie, l'auteur s'intéresse finalement à la communauté ésotérique et secrète des Esséniens dont elle conclura qu'ils sont à la fois des "frères d'amour" et des "frères de crimes", des "fils de la lumière" et des "fils des ténèbres". Ni blanc, ni noirs... Ce riche épisode va livrer de nombreuses réponses au prix de nombreux dialogues, de courses poursuite à rebondissements et de scènes de flash-back. Celles-ci se différentient bien par une gamme chromatique simplifiée. Le trop rare Stéphane Gémine achève cet album de 62 pages de sobre manière pour que le lecteur apprécie la profondeur du texte et les explications à tous les éléments semés jusque-là. 

À (re)découvrir.