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Campus Stellae, sur les chemins de Compostelle - Tome 2 : Les deux reliques, de Paris à la Sauve-Majeure, par Pierre-Roland Saint-Dizier, Andrea Mutti (Glénat-Éditions du Patrimoine)

Campus Stellae, sur les chemins de Compostelle

Tome 2 : Les deux reliques, de Paris à la Sauve-Majeure

Scénario : Pierre-Roland Saint-Dizier
Dessins : Andrea Mutti
Couleurs : Paolo Francescutto

Glénat-Éditions du Patrimoine

En chemin de Compostelle

Quatre tomes ambitionnent d’évoquer non un monument mais les routes françaises de pèlerinage vers la cité espagnole Saint-Jacques-de-Compostelle. Écrite et dessinée par les mêmes auteurs, chaque histoire est indépendante et suit l’un des quatre itinéraires de pèlerinage mis en lumière par le Codex Calixtinus et classés par l’Unesco dans le patrimoine mondial en 1998.

Le premier, sur la voie Podiensis, du Puy à Moissac, ressemble à un jeu de pistes, guidé par des énigmes figurant sur des coquilles Saint-Jacques codées et devant révéler la carte d’un trésor égyptien maudit, rapporté de la Septième Croisade de Saint-Louis et caché dans un lieu hautement symbolique. Détenus par cinq frères d’une confrérie secrète dite d’Isis, les indices doivent être récupérés et assemblés par Amaury, un jeune berger de l'Aubrac, désigné vers 1277 pour remettre à l’abri ce trésor convoité par des puissants sans scrupules.

Le second, sur la voie Turonensis, de Paris à l’abbaye de La Sauve-Majeure, est construit à la manière d’un polar. Un voleur – un coquillard – s’est glissé dans un convoi de pèlerins vers 1280. Or, dans le groupe, le moine Isarn transporte deux précieuses reliques de Saint-Pierre, destinées à une simulation de vol en cours de route pour en accroître la notoriété et la valeur. Mais le plan ne se déroule pas comme prévu. En chemin, la petite troupe pacifique devra échapper à maintes mésaventures. Valérie Mangin abordait déjà le commerce des reliques dans Trois Christs avec Denis Bajram et Fabrice Neaud (Quadrants).

Le duo italien de dessinateur et coloriste propose un graphisme assez classique où les personnages tardent parfois à se différentier, mais les décors sont soignés. On regrettera la pauvreté de la page didactique sur les monuments et les villes médiévales en fin d’album. Cela confirme une collection qui prend davantage prétexte d’un lieu pour construire une histoire à suspense et qui se distingue donc favorablement des productions didactiques et conformistes habituelles.

Fin de cette mini série avec deux nouvelles voies en 2014 : Le Pont des trois diables et La Mort aux quatre visages.

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Manuel F. Picaud

Du même dessinateur :

Le Syndrome de Caïn - T6: L'œuvre au noir, par Nicolas Tackian, Andrea Mutti

Pour en savoir plus : Site d'Andrea Mutti

13/08/2013