
Dantès
Tome 7 : Le Poison d'ébène
Scénario : Pierre Boisserie et Philippe Guillaume
Dessins : Erik Juszezak
Couleurs : Florence Spiteri
Dargaud
Quand Afrique rime avec "à fric"
« Que diable allait-il faire dans cette galère ? » semble bien être le leitmotiv de ce nouveau cycle qui démarre sur les chapeaux de roue. Le premier cycle lave à peine Dantès de toute accusation dans le scandale financier de la banque BCGI, qu’une nouvelle affaire est à deux doigts d’éclater. Alors qu’il s’apprête à faire une levée de capital pour son groupe, Dantès découvre qu’une de ses filiales, spécialisée dans le retraitement de déchets toxiques, pratiquerait de drôles de méthodes. Dantès ne se remettrait pas d’un nouveau scandale. Il se rend en Afrique sur les traces des exactions et de leurs commanditaires…
Les deux complices Pierre Boisserie et Philippe Guillaume excellent dans ce récit parfaitement construit, digne des meilleurs reportages à la fois financiers et écologiques. Une alternance de scènes d'actions et de séquences plus calmes, propices à la narration, font de ce scénario un petit bijou que l'on imaginerait aisément sur grand écran. Le dessin d’Erik Juszezak prend une dimension encore plus réaliste. Ses décors sont fouillés. Ses personnages s’expriment avec une réelle dynamique. Enfin Florence Spiteri réalise une mise en couleurs des plus abouties.
Bref, ce nouveau cycle commence très bien. L’histoire, prévue en deux volumes, s'avère tout aussi palpitante que la précédente. Coup de cœur de rentrée.