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Gung Ho - Tome 1 : Brebis galeuses, par Benjamin von Eckartsberg, Thomas von Kummant (Paquet)

Gung Ho

Tome 1 : Brebis galeuses

Scénario : Benjamin von Eckartsberg
Dessins et couleurs : Thomas von Kummant

Paquet

Ils sont là, ils veulent entrer...

Dans une Europe devenue une zone de danger, la survie n’est plus possible qu’à l’intérieur de villes ou de villages fortifiés pour résister aux incursions des rippers, prédateurs mutants. Dans la colonie 16, surnommée Fort Apache, le respect des règles est essentiel à la survie. Mais le respect ne constitue pas la préoccupation première de Zack et Archer Goodwoody, deux ados orphelins accueillis comme des brebis galeuses...

On avait découvert les auteurs avec leur adaptation réussie, en trois albums chez le même éditeur, du premier roman des Chroniques des immortels, vaste saga fantasy de Wolfgang Hohlbein. Aujourd'hui, c'est avec une oeuvre personnelle et dans un univers de SF post-apocalyptique que le duo confirme ses qualités.

Le contexte évoque inévitablement Jérémiah, le cynisme désespéré en moins et des décors européens en plus, mais on y retrouve aussi quelque chose de Seuls, dans les relations entre ados et les tensions et concurrences entre leurs bandes. Voilà qui amène une belle fraîcheur dans un univers a priori peu accueillant, et aide certainement à y plonger avec un vrai plaisir. Car on ne s'ennuie pas une seconde au long des 80 pages de ce premier tome. Benjamin von Eckartsberg anime des personnages solides et bien typés. La tension succède aux passages plus souriants, et parfois, la violence éclate, comme lors d'une sanglante incursion des rippers ... À travers les déboires de Zack et Archer, on partage la résistance de toute la colonie.

Côté mise en images, Thomas von Kummant exploite avec justesse toutes les possibilités du dessin numérique pour aboutir à un superbe résultat. Chaque case mérite vraiment le coup d'oeil. Les personnages sont dynamiques, les décors sont somptueux, et le dessinateur ne semble reculer devant aucune difficulté. Qu'il s'agisse d'une arme, d'un tatouage, d'un papier à tapisser ou du laçage d'un basket, on ressent le même soin accordé à chaque élément ! C'est bluffant, plus encore quand on mesure que l'ensemble conserve une lisibilité exemplaire ! Un must !

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Pierre Burssens

Pour en savoir plus : le blog de Thomas von Kummant

19/10/2013