Sara Lone
Tome 1 : Pinky Princess
Scénario : Erik Arnoux
Dessins et couleurs : David Morancho
Sandawe
Meutre(s) dans un port de pêche
page 1 © Arnoux - Morancho / Sandawe |
Cette nouvelle série de bande dessinée résulte d'une opération de financement participatif (crowfunding) montée par le plus ancien acteur du secteur dans le neuvième art. Sandawe a en effet accepté ce projet écrit par Erik Arnoux, auteur expérimenté et pilier de l'ancienne collection Vécu chez Glénat. L'édteur consacre une collaboration inédite avec David Morancho, un jeune dessinateur espagnol que le scénariste a rencontré sur un forum BD sur Internet en 2005. Six ans après le premier contact, avec plus de mâturité de part et d'autre, les deux auteurs débutent leur histoire en demandant aux futurs lecteurs de les encourager notamment financièrement...
En Amérique, au temps du séduisant John F. Kennedy, en 1960. Sur une plage, deux jeunes amoureux découvent un cadavre décapité et enterré dans le sable. Il s'agit du patron d'une pêcherie. Sa fille unique Joy Carruthers, alias Sara Lone, affectueusement appelée par son père Pinky Princess, est danseuse au Blue Parrot à la Nouvelle Orléans et en froid avec son paternel. En apprenant l'abject assassinat, elle ignore qu'elle va bienôt être accusée du vol et du meurtre de son patron, être confrontée à la mafia, à la police et à la sécurité intérieure et embringuée dans une affaire bien sombre qui mêle trésor en haute mer, corruption, mafia et politique...
Avec sa couverture des plus sexy, on pouvait craindre une BD racoleuse. Mais c'est bien un passionnant polar noir dans les arcanes du pouvoir et de la mafia que nous proposent les deux auteurs. Si on sent bien que le scénariste veut nous emmener jusqu'à l'assassinat de Kennedy et ses liens avec la mafia, ce premier album dense mais fluide ouvre de nombreuses ramifications et prépare le suspense. Le dessinateur livre des planches très agréablement dessinées, généreuses et vivantes. Le découpage dynamique et cinématographique ainsi que la colorisation fine participent à l'effet d'ensemble particulièrement réussi.
Les auteurs prévoient quatre épisodes. Le deuxième vient d'obtenir son financement complet et cela augure bien de la suite.