La Peur géante

Tome 1 : La Révolte des océans

Scénario : Denis Lapière d'après l'oeuvre de Stefan Wul
Dessins : Matthieu Reynès
Couleurs : Aintzane Landa Chillon et Pedro Colombo

Ankama, collection Les Univers de Stefan Wul

Tsunamis

La collection les Univers de Stefan Wul se compose de récits en 1, 2 ou 3 albums adaptés de l’œuvre de Pierre Pairault, son vrai nom. On commémore cette année les dix ans de la disparition de cet écrivain de Science-Fiction (*). Après Niourk, Oms en série et Piège sur Zarkass, le premier volet de La peur géante y fait son apparition. Il réunit deux des membres du studio (virtuel) Alter Ego. Et il se déclinera en diptyque.

An 2157. De façon aussi subite qu’incompréhensible, l’eau ne gèle ni ne s'évapore plus sur Terre. L’inquiétude naît dans les milieux scientifiques. Bientôt elle vire à la panique lorsque toutes les glaces de la planète se mettent brusquement à fondre provoquant une multitude de tsunamis. Plutôt qu’une cause naturelle, on soupçonne une attaque, mais par qui ou par quoi ? D’étranges créatures ont fait leur apparition dans les zones submergées… Bruno Daix, nageur de combat, épaulé par une jeune et jolie spécialiste des langages anciens, va aller à leur rencontre.

Lors d’une interview réalisée au tout début de ce projet, Denis Lapière avait déclaré s’y amuser beaucoup avec Matthieu Reynès. Et cela se ressent, comme la complicité du scénariste et du dessinateur initialement développée sur une série aussi particulière qu’Alter Ego (Dupuis). La Peur géante, par sa thématique, peut porter à la réflexion (plus encore après la publication du scénario extrême du National Geographic quant à la fonte des glaces polaires !), mais il ne s’agit aucunement d’une S-F « prise de tête ». En effet, autour de l’intrigue de base, l’aventure et l’action prédominent. On ne s’ennuie pas une seconde à la lecture de ce premier volet. Graphiquement, Matthieu Reynès ajoute un rien de « semi » au réalisme de son dessin. Il propose des décors futuristes dépaysants. Il s’en donne à cœur joie sur de spectaculaires scènes d’éléments déchaînés, parfois sur de très grandes cases. Le scénario de Lapière est idéalement rythmé et on se laisse emporter par cette Révolte des Océans comme par une vague de… plaisir de lecture !

Vite, la seconde partie !