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Lady S - Tome 9 : Pour la peau d'une femme, par Jean Van Hamme, Philippe Aymond (Dupuis)

Lady S

Tome 9 : Pour la peau d'une femme

Scénario : Jean Van Hamme
Dessins : Philippe Aymond
Couleurs : Sébastien Gérard

Dupuis

S, my name is S...

Shania ? Suzie ? Solène, Sylvia cette fois... Au gré de ses identités et de ses aventures  la tension propre au thriller des débuts de Lady S. a progressivement fait de plus en plus de place à l’action et à l’aventure. Pour la peau d’une femme n’inverse pas la tendance, au contraire. Certains évoquaient un James Bond féminin à propos de la jolie blonde, les gadgets en moins (et encore...). Dans ce nouvel épisode qui se déroule en Angleterre, le clin d’œil à 007 est plus qu’appuyé.

Mais pourquoi s’en plaindrait-on ? On sent que Jean Van Hamme s’amuse avec cette série, dans un registre plus léger que XIII ou Largo Winch. Irait-on pointer les invraisemblances à la vision d’un James Bond ou d’un autre blockbuster du même créneau ? Alors qu’elle s'est réfugiée en Angleterre, grâce au Circat et à sa constellation d’anciens barbouzes, nombre d’adversaires de Lady S. retrouvent sa trace. Mafieux russes, services secrets français, l'inquiétant colonel… Tout ce petit monde à la gâchette facile et aux méthodes expéditives finira par se rejoindre autour d’un château médiéval, réaménagé par un ancien patron du Secret Intelligence Service, au flegme tout britannique digne d’un Sean Connery. Entre-temps, notre belle héroïne aura eu plusieurs fois l’occasion de démontrer que son don pour l’utilisation des armes à feu, apparu dans Raison d'État, n’était pas passager.

Le scénariste mène cette aventure conjuguant de nombreuses références aux albums précédents à un rythme effréné, y introduisant quelques touches d’humour bienvenues. Le dessin harmonieux de Philippe Aymond permet de s’attarder sur de nombreuses cases. Le dessinateur est visiblement très à l’aise dans cette aventure moins urbaine que les précédentes, et dans des décors d'outre-Manche. Doit-on y voir le fruit de l’expérience acquise sur son diptyque Highlands ? Pour la peau d’une femme semble clôturer un chapitre de l'existence mouvementée de l'héroïne, mais Lady S. a de la ressource et conserve suffisamment de mystère(s) pour nous entraîner vers d'autres destinations... sous d'autres identités.

Une lecture-plaisir, captivante et distrayante.

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Pierre Burssens

Dans la même série :

Lady S. - T8: Raison d’État, par Jean Van Hamme, Philippe Aymond

Du même scénariste :

Le Téléscope, par Jean Van Hamme, Paul Teng Rani - T4: Maîtresse, par Jean Van Hamme et Didier Alcante, Francis Vallès Wayne Shelton - T11: Cent Millions de Pesos, par Jean Van Hamme, Christian Denayer Largo Winch - T17: Mer noire , par Jean Van Hamme, Philippe Francq

Du même dessinateur :

Highlands - T1: Le Portrait d'Amelia, par Philippe Aymond ApocalypseMania - T7: Manik Shamanik, par Laurent-Frédéric Bollée, Philippe Aymond L'ultime Chimère - T2: L'île, par Laurent-Frédéric Bollée, Philippe Aymond, Griffo, Brice Goepfert

Aussi sur le site :

Pour en savoir plus : le blog de Philippe Aymond

29/11/2013