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Zarla - Tome 5 : Les lueurs vénéneuses, par Janssens, Guilhem (Dupuis)

Zarla

Tome 5 : Les lueurs vénéneuses

Scénario : Janssens
Dessins : Guilhem
Couleurs : Cesano

Dupuis

Le vieux peuple

En pleine hobbitmania cinématographique, il est plutôt sympa de retrouver la petite guerrière "impitoyable" (si, si !) animée par Guilhem (Space Mounties) et Jean-Louis Janssens (Beauté fatale, Les Zappeurs, Planet Ranger, Billy The Cat...). En effet, au fil de ses aventures, les auteurs ont développé et enrichi un monde de fantasy détournant joliment les bases classiques du genre pour, finalement, aboutir à un résultat vraiment original. Même constat côté dessin, le trait légèrement rétro de Guilhem échappant au formatage du style pour que l'on puisse plutôt y retrouver des influences de Jijé ou Uderzo.

Ce 5ème tome met en scène un prédicateur extrémiste qui débarque à Vilstuf pour convaincre Molfrig, le tyran local, de bannir de la ville tous les membres du "Vieux Peuple". Le despote adhère vite à cette idée et la met en application sans tarder,  en confisquant les biens des exilés. Une mesure qui provoque la colère de Zarla, avantageusement secondée par Hydromel, son "bull-guerrier", et qui décide de partir en croisade pour le Vieux peuple. Après tout, ses représentants sont bien plus nombreux qu'on le croit, et Garda, la pittoresque nourrice de la petite guerrière, n'est-elle pas une géante ?

Une fois de plus, à partir d'un pitch qui peut sembler très classique au départ, les auteurs nous emmènent sur des chemins de traverse, avec humour et dans une gentille déclinaison de sword and sorcery. On imagine aisément que les jeunes lecteurs, auxquels la série est essentiellement destinée, adhèreront à la révolte de Zarla face à l'injustice dont sont victimes ses amis. Ils pourront également en tirer une belle leçon de tolérance.

Seul bémol (déjà présent dans les albums précédents), on a parfois l'impression que le dessin de Guilhem se trouve à l'étroit dans ses cases et son découpage. Point particulièrement perceptible ici dans les planches 8 et 9, fort chargées en phylactères. Pour le reste, Zarla continue à défendre vaillamment sa fraîcheur et son originalité.

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Pierre Burssens

07/01/2014