La Malédiction des 7 boules vertes
Tome 1 : Le voyageur imprudent
Scénario et dessins : Laurent Parcelier
Couleurs : Samuel Epié
Paquet
Le long chemin
Surprenante initiative que cette réédition de La Malédiction des sept boules vertes. La série était présente au catalogue Casterman dans les années 80', aujourd'hui c'est chez Paquet que Guilio, héros de cette aventure, refait surface dans une nouvelle mise en couleur due à Samuel Epié. Le créateur de la série, Laurent Parcelier, se consacre désormais à la peinture.
À la croisée du conte et de la fantasy, ce Voyageur imprudent nous fait découvrir un univers étrange qui, pour Guilio, semble se résumer à un chemin très propre et très droit qui traverse une immense forêt, tellement dense et vaste que l'on y vient à douter de quelque chose d'aussi évident que la lumière du jour. Accompagné du bûcheron Ozgur, Guilio va emprunter ce chemin et, indirectement, entamer la quête des boules vertes créées par Hori. On dit en effet que celui qui parviendrait à en rassembler trois hériterait d'immenses pouvoirs.
Baigné d'onirisme, ce premier tome constitue essentiellement une introduction à la série, dont les enjeux vont se préciser dans les albums suivants. Laurent Parcelier y jette les bases d'un univers fantastique très différent de ce à quoi les déclinaisons de la fantasy en BD nous ont habitués. Le trait de l'auteur, que l'on pourrait rapprocher d'une forme de ligne claire, apporte, à lui seul, une belle touche d'originalité tout en brouillant les pistes. Série jeunesse ? Série grand public ? Les décors forestiers et leurs différentes transformations sont particulièrement réussis et imposants. À un point tel qu'à plusieurs reprises on regrette vraiment la petite taille de certaines cases. Samuel Epié leur offre une colorisation plus actuelle et réussie.
Original, personnel et mystérieux, ce Voyageur imprudent ne séduit peut-être pas complètement au premier abord mais intrigue et éveille incontestablement la curiosité. À (re)suivre...