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Aria - Tome 36 : Le Chemin des crêtes, par Michel Weyland (Dupuis)

Aria

Tome 36 : Le Chemin des crêtes

Scénario et dessins : Michel Weyland
Couleurs : Nadine Weyland

Dupuis

Tête en fleurs

En Astrakale, Aria rencontre les Humelfes. Peuple des forêts en proie à la colonisation, ceux-ci voient d'abord en Aria une menace et  la capturent. Elle doit son salut au mystérieux Pulsan, qui persuade ses geôliers de lui accorder leur confiance. Aria fait peu à peu la connaissance de ce peuple mystérieux, protecteur du Parkolt, un bois magique aux propriétés lumineuses et calorifiques extraordinaires. Mais cette richesse naturelle excite la convoitise de nombreux envieux, prêts à tout pour mettre la main sur ce trésor.

Bien avant la marée de Fantasy qui a envahi les librairies depuis une dizaine d'années, il y avait Aria. Apparue dans les pages du journal Tintin en 1979, c'est en 1982 que la jolie guerrière eut les honneurs d'une publication en albums. Depuis Ove, 16ème tome de la série sorti en 1994, c'est chez Dupuis (et dans Spirou) qu'elle poursuit ses aventures. Aria a mûri, a évolué très progressivement, séduisant de nouveaux lecteurs et s'inscrivant aujourd'hui parmi les classiques de la BD. Pourtant, alors que d'autres s'essouffleraient après autant d'albums, Michel Weyland ajoute encore, avec ce Chemin des crêtes, un très bon épisode à la saga de sa belle héroïne.

Humanisme, amitié, foi en ses valeurs, sens de la justice, détermination et caractère bien trempé, Aria est fidèle à elle-même. Quant à l'enjeu représenté par le mystérieux Parkolt, il est difficile de ne pas y voir une illustration de la déforestation galopante qui touche certaines parties de notre planète et de l'exploitation sauvage de ses ressources naturelles. On découvre en outre, au cours de l'histoire et grâce à des retrouvailles, certains éléments de la jeunesse d'Aria. Quelques traits d'humour sont également les bienvenus.

Michel Weyland s'attache à réaliser une BD familiale et il le fait très bien. Graphiquement, on mesure le soin apporté à chaque case, l'amour "de la belle ouvrage" dans lequel se rejoignent l'artiste et l'artisan. Nadine Weyland réalise, de son côté, un remarquable travail sur les couleurs.

En 36 albums, l'auteur a développé un univers riche et varié, lieux, peuples, faune, costumes... Certaines séries comptent des albums "off" ou... "making-of", si pas des "encyclopédies imaginaires" autour de tels éléments. Aria mériterait sans aucun doute que l'on se penche sur ces possibilités.

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Pierre Burssens

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