La Veuve blanche, une mariée qui aurait de
bonnes raisons d'être en noir
Gillon nous offre de suivre les pérégrinations
de Valérie Le Mesnil, jeune mariée et déjà
veuve. Face à la réticence de la jeune femme,
son beau-frère, un brillant avocat, décide d'en
savoir plus. Mais plus il cherche, plus il apprend, plus il
approfondit la situation, plus elle lui échappe.
L'auteur nous fait entrevoir avec la veuve blanche un personnage
complexe, violent, déterminé, mais aussi fragile
et déboussolé, duquel semble émaner un
pouvoir d'attraction sur toute créature humaine, et
dont les pas semblent être irrémédiablement
liés au chemin de la mort.
Percutante par sa face violente, le visage innocent de la
veuve blanche peut laisser plus d'un lecteur incrédule.
Mais, ni les autres protagonistes, ni le lecteur n'aura le
fin mot de l'énigme. Gillon laissera planer le mystère
sur la jeune femme, principal enjeu de l'album.
Toutefois, on ne peut s'empêcher d'éprouver
un sentiment d'amertume à la lecture de la dernière
planche, avec laquelle l'auteur signe une cohérence
graphique au détriment d'un scénario forcé.
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