Paris 1793. Alors que les têtes tombent sous la lame
de la guillotine, une jeune femme, Marie Grossholz, parvient
à tirer profit de la situation. Elle dirige, avec sa
mère, le cabinet de cire de son oncle contraint à
l'exil. Et, contre quelques monnaies, elle est autorisée
à mouler les visages des ennemis de la République.
Le Tout-Paris se bouscule dans le petit musée qui a
un succès grandissant. Un des personnages est à
l'effigie du Comte de Vitray, accusé du vol d'inestimables
bijoux de la Couronne. Visiblement, la présence du
mannequin dérange... notamment le policier Jabot, qui
menace même de fermer l'endroit. Mais le plus étrange
est qu'un mystérieux inconnu pénètre
dans le cabinet Cursius pour y détruire le visage du
comte. Qui est-il et pourquoi a-t-il agi de la sorte ? Une
énigme que tentera de résoudre la jeune femme...
André-Paul Duchâteau évoque, dans
cette histoire basée sur des faits tristement réels,
la vie de Marie Tussaud. Si l'on connaît le célèbre
musée de cire londonien du même nom, au moins
de réputation, il n'en est pas de même du destin
surprenant de cette femme. C'est avec intérêt
que l'on suit le travail pénible de moulage des têtes
de décapités ainsi que l'intrigue liée
au Comte de Vitray.
Pour restituer au mieux les ambiances macabres du récit,
René Follet a adopté la technique de
la couleur directe, une technique qu'il destinait jusqu'alors,
uniquement à ses travaux d'illustrations. Le résultat
est étonnant, et laisse éclater une fois de
plus le talent pictural de cet artiste trop peu connu.
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