Oxford est détective privé. Une profession
assez courante dans le monde des héros de BD... A la
différence de ses collègues, notre personnage
affiche une bonne septantaine. Mais n'allez pas croire que
c'est un gâteux !
Cette histoire nous emmène d'abord à l'hôpital
où l'on fait connaissance avec Ruthy, la femme d'Oxford,
qui est atteinte d'un cancer. Elle aimerait tant que son fier
mari arrête de courir les rues. Elle aimerait tant qu'il
arrête toutes ces enquêtes pour de bon. Mais il
n'en est pas encore question. Pour l'heure, l'avocat Bob Klam
lui a confié une nouvelle affaire: retrouver un peintre,
Mike Dichiara, 32 ans, disparu il y a une semaine. Voilà
donc notre bonhomme sur la piste de cet artiste...
Zentner et Montecarlo ont imaginé une
intrigue assez bien ficelée qui nous emmène
dans le monde de l'art sur les traces d'un "nègre"
de grand peintre. L'histoire est dense et rythmée,
les personnages bien campés et attachants. Mais le
récit semble un peu étriqué dans les
46 planches que compte l'album. Cette impression est assez
flagrante lorsqu'on lit une des dernières pages qui
explique longuement tous les rouages de cette intrigue, dans
un découpage peu esthétique.
Côté dessin, Marcello Gaú s'améliore
au fil des planches. Partant d'un trait assez gras (trop gras
parfois sur certains visages), il l'affine peu à peu.
Gageons que cet auteur brésilien de 32 ans, qui signe
ici sa première BD pour le marché européen,
améliorera encore son travail dans les prochains épisodes.
Les couleurs par ordinateur d'Usagi sont malheureusement fades
et peu attrayantes, avec des dominantes grises, vertes et
brunes...
Faisant partie de la collection Polyptyque, le nombre
de tomes de cette série est déjà connu.
Sept volumes composeront les "sept balles pour Oxford".
Après ces sept balles qui restent dans le chargeur
de son arme, Oxford prendra définitivement sa retraite.
C'est en tout cas la promesse qu'il a fait à Ruthy...
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