Warship Jolly Roger
Tome 1 : Sans retour
Scénario : Sylvain Runberg
Dessins : Miki Montlló
Dargaud
Un corsaire à la sauce SF
L'histoire commence en 3848 où les geôles interstellaires ne sont pas des plus accueillantes : toutes les rares possibilités de s'en extraire, quitte à faire un carnage chez les gardiens, sont salutaires. Jon T. Munro, ancien général de l'armée, l'a bien compris et va entraîner dans sa fuite un groupe de prisonniers très hétéroclite. Cette association de la carpe et du lapin va-t-elle être bénéfique au point de reprendre le commandement du pavillon des pirates, le Jolly Roger ?
D'Astrid à Orbital en passant par Reconquête, le scénariste Sylvain Runberg assure dans tous les styles et le récit SF n'est pas en reste ! Le scénario alterne les séquences d’action avec le héros, corsaire des temps futurs qui a décidé d'assouvir sa vengeance à la première occasion se présentant, et le temps de la réflexion avec la guerre psychologique que se mènent les protagonistes d’une équipe formée de mauvais gré : une mercenaire militante, un adolescent taciturne dénommé Treize eu égard à son âge et un passeur qui ne se complait que dans la bagarre.
Le jeune dessinateur Miki Montlló, dont nous avons déjà apprécié le talent dans le tome cinq de la saga Orbital, va nous surprendre par son dessin semi-réaliste avec des personnages qui s'apparentent plutôt à des "gueules", tellement ils sont expressifs. Du colonel Jon T. Munro, lampiste d'un massacre commandé par le président Vexton, jusqu’au contrebandier et en passant la chirurgienne Scruggs dont les traits s'apparentent à ceux d’une sorcière, tous ces individus ne peuvent laisser le lecteur indifférent.
Avec ce premier album, Miki Montlló et Sylvain Runberg ont signé les prémices d'une série très prometteuse qui a toutes les chances de rencontrer le succès qu'elle mérite.