La Grande Evasion

Tome 8 : La Ballade de Tilman Razine

Scénario : Kris
Dessins : Guillaume Martinez
Couleurs : Delf

Delcourt, collection Conquistador

Le train de la liberté

Port Baikal, mars 1900. Des milliers de forçats s’échinent à finaliser à temps la construction de la voie de chemin fer la plus mythique du monde : le Trans-sibérien. Car la famille impériale et de hauts dignitaires se trouvent à bord du train pour son voyage inaugural. Mais dans l’ombre, une menace envers l’ordre établi s’élève. Un vent de liberté souffle. Il porte le nom de Tilman Razine, un bandit légendaire dont on n’a jamais vu le visage, et qui exige la libération des détenus sinon il les fera évader lui-même !

La série-concept consacrée aux grandes évasions s’achève avec brio dans les steppes gelées russes au début du XXème siècle. Basée sur des faits réels richement illustrés (le train devait réellement faire une partie du voyage à bord d’un brise-glace), l’auteur nous présente une galerie de personnages hauts en couleurs venus d’horizons différents et qui vont prendre part, bon gré mal gré, dans la grande évasion promise par le titre. Cette multitude de personnages et la façon dont ils s’imbriquent rend le tout particulièrement prenant. On ne s’ennuie pas une seconde et on ne devine le fin mot que, au mieux, quelques pages avant.

Quant aux dessins et à la mise en couleurs, ils retranscrivent au mieux le climat et les mœurs rudes de l’époque. Cet ultime opus offre donc une histoire aussi intelligente que divertissante dont on aurait tort de se priver.