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Edwin, le voyage aux origines, par Manon Textoris, Julien Lambert (Le Lombard)

Edwin, le voyage aux origines

Scénario : Manon Textoris
Dessins : Julien Lambert
Couleurs : Manon Textoris

Le Lombard

Surréaliste naturaliste

Dans un XIXe siècle en pleine mutation, alors que les hommes repoussent les frontières du savoir, Edwin, gentleman passionné de sciences, cherche les origines de son espèce. Accompagné de son majordome et de son chien Floch, Edwin s'embarque pour une incroyable aventure, qui le conduit bien au-delà de ce qu'il espérait... Dans un monde étrange où se mélangent réalité et fiction, Edwin prend conscience de ses propres origines, fort différentes de celles qu'il pensait trouver.

Un point de départ à la Jules Verne, un soupçon de Lewis Caroll, un zeste de surréalisme... Voici quelques-un des ingrédients que l'on peut identifier à la lecture de cet album étonnant. Le projet de Julien Lambert et Manon Textoris, jusque-là plutôt actifs dans le domaine de l'animation, a été lauréat du Prix Raymond Leblanc de la jeune création 2013, ce qui lui a permis d'être notamment récompensé par une publication en album aux éditions du Lombard.

C'est donc un premier essai agréablement transformé que l'on découvre, et dans lequel, au-delà de l'intrigue, on peut discerner un sympathique hommage aux nombreux écrivains (et auteurs de BD ?) qui nous ont fait rêver par leurs récits de voyages et d'aventures. L'intrigue imaginée par Manon Textoris, après un début relativement classique, glisse peu à peu vers le fantastique et n'est vraiment pas avare de surprises, rythmée, en outre, par quelques amusants clins d'oeil.

Julien Lambert offre une mise en images particulièrement séduisante, dans un style "BD moderne" soigné et accessible à tous. On pense parfois au dessin de certains albums de Joann Sfar mais aussi, dans un tout autre registre, à quelques visions poétiques d'un Jean-Michel Folon. Projet initialement prévu en 2 tomes par ses auteurs, Edwin, le voyage aux origines s'est vu ramener, pour sa publication, à un one-shot de 72 pages. Pourtant, sa fin ouverte semble appeler une suite... Nous la lui souhaitons bien volontiers !

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Pierre Burssens
06/10/2014