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Commandant Achab - Tome 5 : Toi, mon frère, par Stéphane Piatzszek, Stéphane Douay (Casterman)

Commandant Achab

Tome 5 : Toi, mon frère

Scénario : Stéphane Piatzszek
Dessins : Stéphane Douay
Couleurs : Boubette

Casterman

Frère de personne !

Tout se dénoue pour Edgar "Achab" Cohen et son équipier, Karim Al-Misri. En travaillant sur les suites de l’enquête traitée dans Tout le monde meurt, ils ne peuvent éviter de revenir sur la relation ambiguë qui les unit, et que symbolise la figure du défunt Fath, le père de Karim, tombé sous les balles d’Edgar son ancien coéquipier. Qui a réellement organisé son évasion piégée, et dans quel but ? Tous les fils de cette affaire demeurée mystérieuse convergent finalement vers William Cohen, le propre frère d’Edgar, qui n’est autre que... le grand patron de la PJ !

C'est dans la noirceur que se déroule cet épisode, qui met un terme à un premier cycle des aventures du Commandant Achab. Noirceur familiale, noirceur d'une machination, et noirceur des étapes que parcourt ce flic unijambiste et atypique qui n'est pourtant pas sans rappeler quelques personnages emblématiques du roman policier français, mais en nettement plius trash ! Pourtant, on l'aime bien, Edgar Cohen, on s'est attaché à lui, et on le voit passer d'un rôle de quasi clodo à la case prison avec un gros pincement au coeur. Mais notre homme à de la ressource et forme décidément, avec le jeune Karim, une fameuse équipe.

Stéphane Piatzszek ne ménage vraiment pas son drôle de flic pour cette fin de cycle, et construit un scénario à l'ambiance sombre et amère. Pour y répondre, Stéphane Douay s'éloigne progressivement de l'aspect lisse de son dessin pour quelque chose de plus brut et spontané, usant d'importants aplats de noir, à l'image de l'étonnante couverture de l'album, parfaitement représentative de son atmosphère désespérée. Ajoutons que la majeure partie du bouquin se déroule de nuit et que la palette de couleurs ternes utilisée par Boubette renforce encore cette plongée parmi les ombres.

À l'arrivée, on mesure que le dépassement de certaines limites peut avoir des causes inattendues, même aux plus hauts échelons de la hiérarchie policière. Nul doute que ceux qui ont suivi les pérégrinations du surprenant Achab jusqu'à maintenant apprécieront !

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Pierre Burssens

Dans la même série :

Commandant Achab - T1: Né pour mourir , par Stéphane Piatzszek , Stéphane Douay Commandant Achab - T4: Tout le monde meurt, par Stéphane Piastszek, Stéphane Douay

Du même scénariste :

Tsunami, par Stéphane Piatzszek, Jean-Denis Pendanx Les Premiers - T1: Le choc, par Stéphane Piatzszek, Léonard Chemineau

Pour en savoir plus : le blog de Stéphane Douay

18/10/2014