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Sinclair - Tome 1 : Bathurst 68, par Laurent-Frédéric Bollée, Stefano Carloni, collection Calandre (Paquet)

Sinclair

Tome 1 : Bathurst 68

Scénario : Laurent-Frédéric Bollée
Dessins et couleurs : Stefano Carloni

Paquet, collection Calandre

La pépite

Philippe Sinclair a tout juste 20 ans en mai 1968. Il délaisse ses études de médecine pour assouvir sa passion. Il veut devenir pilote automobile. Ses premiers essais à Montlhéry sont prometteurs, mais son écurie interrompt son programme au vu des événements sociaux et politiques. Cependant, à sa grande surprise, Philippe est invité à disputer une course à Bathurst, à 200 km de Sydney, en Australie. Il apprend qu’il est le fils de Phil Asher, un pilote australien qui avait participé à la course 30 ans plus tôt. Il est accueilli par le patron de l’équipe, Jack French, qui le prend sous son aile. Ce dernier semble avoir bien connu son père...

Aventure et dépaysement sont au rendez-vous de cette nouvelle série "automobile" des éditions Paquet. Laurent-Frédéric Bollée y associe sa connaissance de la Terra Australis à sa passion et son éxpérience du monde des sports moteur, puisque le scénariste est aujourd'hui rédacteur en chef de la chaîne de télévision thématique Motors TV après être passé par le service des Sports de France 2 et avoir été consultant F1 pour Infosport+. Cependant, si la course et les passions qu'elle engendre constituent un des éléments de ce premier tome, c'est essentiellement une aventure très humaine que nous délivrent les auteurs.

De nombreux secrets tournent en effet autour de Philippe et de son père. Certains semblent plus particulièrement intéresser un vieux fermier acariâtre dont les terrains bordent le spectaculaire circuit de Bathurst. 30 ans après une sortie de route de Phil Asher, le père de Philippe, l'histoire paraît devoir se répéter... Ce véritable parcours initiatique du jeune pilote est bien construit et bien raconté. Plusieurs intriques s'y entremêlent et captivent aisément le lecteur. Nul besoin d'être particulièrement amateur de sport auto pour apprécier cette escapade australienne mouvementée.

Sinclair nous fait également découvrir le dessin de Stefano Carloni dont il s'agit de la première publication en français. Son travail n'est pas exempt de l'un ou l'autre défaut. Cependant, son trait réaliste restitue généralement bien l'atmosphère particulière de ce récit. En outre, l'ensemble de l'album présente une grande homogénéité. Pour un premier tome, Bathurst 68 nous offre une bonne histoire et s'avère prometteur.

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Pierre Burssens
11/12/2014