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Le Révérend - Tome 2 : Chasse à l'homme, par Lylian, Augustin Lebon (EP)

Le Révérend

Tome 2 : Chasse à l'homme

Scénario : Lylian
Dessins : Augustin Lebon
Couleurs : Hugo Poupelin

EP

La traque

Affaibli par ses blessures, Angus Whitecross, dit "le Révérend", accepte de laisser derrière lui sa vengeance et de suivre Déborah dans l'espoir d'une nouvelle vie. Mais le couple est à la fois poursuivi par des représentants de la loi et par Cartus Nance, un redoutable tueur et ses compagnons tout aussi inquiétants que lui.

Voici une BD dont le titre annonce clairement la couleur. Car c'est bien une longue traque que décrit Chasse à l'homme, entre un pistolero blessé et qui semble sur la voie de la rédemption et des adversaires qui ont modelé sa destinée, comme nous l'apprennent plusieurs flash-backs dans le scénario de Lylian. Celui-ci se développe sur le mode du nouveau western, mâtiné, cinégraphiquement, des classiques hollywoodiens comme des films de Sergio Leone et de Sergio Corbucci. Certaines scènes y font d'ailleurs clairement référence, comme le cruel choix auquel est soumis Angus, enfant, rappelant le dilemme de celui qui deviendra l'homme à l'harmonica dans Il était une fois dans l'Ouest.

Ces influences, le dessin d'Augustin Lebon les a, lui aussi, intégrées, comme celles des grands du western en BD. Ceci lui permet d'illustrer avec maîtrise et efficacité cette poursuite impitoyable. Face à ses poursuivants, on souhaite vraiment que le Révérend retrouve son esprit de vengeance et puisse continuer sa route avec la jolie Déborah. En un seul album, Lebon revisite nombre de décors classiques du western, et l'apport réussi des couleurs de Hugo Poupelin leur octroie autant d'ambiances différentes.

Le Révérend (le tome 1, Les Diables déchus du Nevada, est réédité à l'occasion de la publication de Chasse à l'homme) transporte donc dans les fontes de sa selle tout ce qu'il faut pour combler les amoureux de la légende de l'Ouest américain. On regrettera juste peut-être un rien la linéarité du récit et le côté exagérément "dur à cuire" de certains personnages, qui semblent quasi indestructibles. Mais après tout, ne chicanons pas et passons un bon moment, ce n'est qu'un film.... euh, pardon... une BD !

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Pierre Burssens
19/05/2015