Une aventure de Jacques Gipar

Tome 6 : La Station du Clair de Lune

Scénario : Thierry Dubois
Dessins : Jean-Luc Delvaux
Couleurs : Béa Constant

Paquet, collection Calandre

Gipardo, ex-détenu !

1954, Marseille. La guerre des blondes fait rage dans le sud. Jacques Gipar enquête sur le trafic. Qui a vraiment récupéré la cargaison de cigarettes que transportait le cargo Pirius, attaqué deux ans plus tôt ? Et que font tous ces camions qui s’arrêtent en face de la station du Clair de Lune, une station-service idéalement placée à la sortie de Marseille ? Jacques Gipar aura du mal à découvrir la vérité et fera même les frais de la guerre des gangs qui fait rage entre clans Corse et Arménien...

Ce sixième tome des Aventures de Jacques Gipar constitue une suite directe de Trafic sur la Grande bleue. La guerre des blondes, le trafic de cigarettes y prend une autre dimension et débouche sur une guerre des gangs mettant aux prises clans corses et arméniens, sous le couvert, pour ces derniers, d'une entreprise de transport. Alors que Petit-Breton et Odette se substituent tant bien que mal au personnel de la station (service) du Clair de Lune, Jacques Gipar se retrouve embarqué une fois de plus dans une périlleuse aventure, allant jusqu'à infiltrer, sous le nom de Gipardo (!), le clan Fiorino.

Le charme délicieusement rétro de la série agit une fois encore ! Thierry Dubois a concocté une enquête "à l'ancienne" que l'on pourrait imaginer sur pellicule noir et blanc et projetée dans un vieux cinéma. L'action, les rebondissements et l'humour y ont chacun leur place et c'est avec beaucoup de plaisir que l'on savoure ces 46 planches.

Plaisir évidemment renforcé par le dessin de Jean-Luc Delvaux, en parfaite adéquation avec le scénario. Les aventures de Jacques Gipar sont publiées sous le label de la collection Calandre et on se régale de la gamme de véhicules mis en scène et des nombreux détails "d'époque". Tant visuellement que narrativement, l'ambiance évoque les univers de Will ou de Tillieux.

Une apparition parmi les "figurants" de Tif et Tondu ou encore la présence discrète d'une Turbotraction et de son célèbre propriétaire au détour d'une case soulignent cet héritage sous forme de clins d'oeil.

A noter, alors que nous vous parlions plus haut d'images en noir et blanc, que La Station du Clair de Lune est également disponible sous forme d'album en tirage limité (mais à un prix accessible !) rassemblant les planches crayonnées et encrées. Mais les couleurs de Béa Constant valent, elles aussi, le détour !