Les Chevaliers d'Emeraude

Tome 5 : La Première Invasion

Scénario : Anne Robillard
Dessins et couleurs : Tiburce Oger

Casterman - Michel Lafon

Trop de magie tue la magie !

Après son initiation à la magie auprès du dieu déchu Normar, on retrouve Onyx au Royaume d'Argent, où il reçoit sa formation militaire et brille par ses premiers faits d'armes. Il libère notamment un village terrassé par les dragons de l'Empereur Noir. Avec le roi Hadrian, ils vont devoir faire face à la première invasion du royaume par Amecareth. Les armées de Zénor, de Fal, de Perle, de Diamant, de Rubis s'unissent face à l'envahisseur. Les combats promettent d'être longs et violents.

Alors que les quatre premiers tomes de la série étaient parus à un rythme soutenu, il aura fallu attendre deux ans cette Première invasion. Tiburce Oger s'est, entretemps, consacré à son western Buffalo Runner (Rue de Sèvres).  Ceci ne l'empêche pas de nous offrir quelques très belles planches, épiques, dans ce cinquième opus des Chevaliers d'Emeraude. L'auteure québecoise Anne Robillard continue à scénariser cette spin-off BD de sa série de romans à succès.

Hélas, c'est de ce côté que ça coince. La Première Invasion ne manque pas de péripéties mais passionne difficilement. En effet, les multiples recours des personnages à la magie sont, à la longue, répétitifs, et permettent de résoudre toutes les situations et de faire face à tous les périls. Dans ces conditions, même si l'avanture ne maque pas de dynamisme, le suspense est pour le moins réduit. Et comme, de plus, il est assez malaisé de s'attacher à Onyx, sur lequel l'album repose, à cause d'un côté inquiétant expliqué dans les épisodes précédents, on en vient à garder une certaine distance avec ce que l'on découvre pendant la lecture.

Dommage, car l'idée de départ de la série est sympathique et celle-ci se détache, grâce au dessin d'Oger, des productions assez standardisées de la fantasy en BD. Gageons que le prochain tome redressera la barre.