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Atma - Tome 1 : Gardien des Esprits, par Shuky, Gorobei (Makaka)

Atma

Tome 1 : Gardien des Esprits

Scénario : Shuky
Dessins et couleurs : Gorobei

Makaka

À la recherche de Sara

Après une journée passée à pêcher sur le rivage de son île paradisiaque, Atma découvre que des habitants de son village ont été enlevés, dont sa sœur, Sara. Il décide de partir avec ses deux amis à la recherche des responsables, les Zizigouilleurs, des pirates connus pour être franchement stupides mais dangereux. Dans sa quête, Atma pourra s’appuyer sur son don extraordinaire : celui de communiquer avec les âmes bienfaisantes.

Les auteurs de cette nouvelle série sont fort présents au catalogue de l'éditeur. En effet, Shuky y a lancé le concept des BD dont vous êtes le héros illustrées, entre autres, par Gorobei (Emmanuel Martin de son vrai nom). Cette fois, c'est le premier tome d'une aventure proche de la fantasy, mais destinée aux plus jeunes (à partir de 6 ans) qu'ils proposent avec ce Gardien des Esprits. Le résumé du scénario pourrait laisser attendre quelque chose d'assez classique dans le genre. Cependant, vu le public-cible, comme disent les commerciaux, le duo adapte très joliment ces ingrédients. Fantasy rime ainsi avec fantaisie et humour, même si la destinée d'Atma n'a, au départ, rien de particulièrement enviable.

Baigné d'influences asiatiques, le dessin de Gorobei se met au service d'un univers fantastique simple et sympa, dans lequel il fait évoluer des personnages anthropomorphes gentiment..."kawai". La lisibilité en est particulièrement soignée à destination des jeunes lecteurs.

Le scénario de Shuky s'attarde parfois sur telle ou telle scène, mais c'est pour mieux y introduire un élément comique, comme l'apparition complètement inattendue d'une sorte de... Yoda, ou les multiples exemples de l'incompétence endémique des gardes Zizigouilleurs. L'accompagnement du héros par les âmes bienfaisantes de ses proches ajoute une dimension poétique au récit.

Sympa, gentil sans jamais basculer dans la niaiserie, Atma mérite, en tous cas, de trouver son public, tant le soin et l'attention apportées à sa création sont perceptibles.

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Pierre Burssens
16/02/2016