Corentin
Les trois perles de Sa-Skya
Scénario : Jean Van Hamme
Dessins : Christophe Simon d'après l'oeuvre de Paul Cuvelier
Couleurs : Alexandre Carpentier
Le Lombard
L'Inde éternelle
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Accusé à tort du vol de trois perles d'une valeur inestimable, Corentin est menacé de bannissement par le Maharadjah de Sompur. Il ne pourra compter que sur l'aide de ses derniers amis – Kim, Moloch et Belzebuth – pour sauver son honneur et démasquer le vrai coupable.
Le Lombard fête ses 70 ans, et Corentin, créé par Paul Cuvelier, apparut dans le tout premier numéro du journal Tintin en septembre 1946. La publication des Trois perles de Sa-Skya s'intègre ainsi parfaitement au coup de projecteur patrimonial de l'éditeur bruxellois.
Plusieurs fois interrompue, la série des aventures de Corentin connut un redémarrage en 1968, avec Le Prince des Sables et Le Royaume des eaux noires, deux albums scénarisés par un Jean Van Hamme alors fort peu connu. Les trois perles de Sa-Skya, qui devait conclure le séjour de Corentin aux Indes n'aboutit pas et donna lieu à une nouvelle de Van Hamme dans un Spécial Super-Tintin consacré à Paul Cuvelier.
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Christophe Simon a eu carte blanche du scénariste et de fa famille de Cuvelier pour rendre à cette histoire sa destination première et s'atteler à la réalisation de cet étonnant album hommage.
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Connu pour son travail dans l'univers de Jacques Martin, cet amoureux de la BD classique et brillant défenseur d'un dessin extrêmement académique nous offre une remarquable re-création d'un mythe du 9e art. La fidélité à la série initiale est parfaite, avec, il est vrai, une forme de nostalgie et un aspect rétro totalement assumés. Graphiquement, on ne peut que saluer les efforts de l'auteur pour épouser le trait de Paul Cuvelier, et la richesse des détails dont regorgent ses planches.
Le scénario replonge lui aussi dans un classicisme d'époque, marqué notamment par de très nombreux narratifs et une intrigue fort éloignée de ce que nous propose généralement la BD actuelle.
On notera que l'auteur a passé cinq semaines en Inde afin de préparer la réalisation de cet album. Un (trop court) cahier graphique nous permet de partager ses découvertes et d'apprécier son approche du grand classique. Un dessin remarquable tout comme la mise en couleurs signée Alexandre Carpentier.
À recommander aux amateurs de "classiques" et à tous ceux qui s'intéressent, plus généralement, à l'histoire de la BD.
