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Les Lames d'Apretagne - Tome 1/3 : Le Tonnerre de Brest, par Luc Venries et Yoann Courric, Noë Monin (Casterman)

Les Lames d'Apretagne

Tome 1/3 : Le Tonnerre de Brest

Scénario : Luc Venries et Yoann Courric
Dessins et couleurs : Noë Monin

Casterman

Gare au Korril !

"Rien de mieux que de bonnes beignes pour forger une amitié!" Et même si Van, l'imbuvable héritier du roi, n'est pas vraiment d'accord, il n'en doit pas moins obéir à son père en faisant équipe avec Faust, un esclave revanchard. Car ce n'est qu'à cette condition qu'il acquerra la maturité nécessaire pour monter à son tour sur le trône d'Âpretagne

Un escave débrouillard et revanchard et un jeune prince prétentieux, immature et bien trop sûr de lui constituent l'improbable duo de héros qui nous entraîne dans le royaume d'Apretagne, sa magie, ses dangers et ses complots. Vaguement inspirée par la mythologie bretonne, cette nouvelle série conjugue humour et fantasy. Avec succès, pourrait-on ajouter, car ce Tonnerre de Brest, développement professionnel d'un webcomics animé par les mêmes auteurs, s'avère fort prometteur.

Luc Venries et Yoann Courric signent un scénario trépidant dans lequel lecteur et personnages principaux n'ont pas le temps de s'ennuyer. Le fond de l'intrigue est relativement classique avec ces gamins que tout oppose devenus aventuriers et qui finiront par voler au secours de leur royaume menacé, mais les auteurs y multiplient les rebondissements, campent des personnages parfois étonnants (Pimprenelle !!!), y glissent des traits d'humour joyeusement décalés et usent des différences entre Van et Faust.

À ce foisonnement répond le dessin semi-réaliste particulièrement accrocheur de Noë Monin. Le jeune illustrateur breton qui reconnaît autant l'influence d'un Loisel que celle des mangas ne recule ni devant les décors impressionnants ni devant les scènes spectaculaires. Il renforce les péripéties du récit par un découpage très dynamique, des planches éclatées. Un rien trop, parfois, la scène de la capture de la foudre et de l'affrontement avec le Tonnerre de Brest qui donne son titre à l'album s'avérant un peu confuse.

Qu'à cela ne tienne, il est vraiment très difficile de résister à l'énergie de ce premier volet des Lames d'Apretagne, annoncées comme un tripyque. Et son cliffhanger ne concourra certainement pas à ménager notre patience en attendant sa suite...

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Pierre Burssens

Pour en savoir plus : le blog de Noë Monin

05/09/2016