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Bâtard, par Max de Radiguès (Casterman)

Bâtard

Scénario et dessins : Max de Radiguès
Couleurs : N/B

Casterman

Putain de gamin !

May et son fils Eugene tracent la route, le coffre de leur voiture rempli de sacs de billets de banque. Ils viennent juste de participer à un " coup " exceptionnel : 52 hold-ups simultanés à la même heure, dans la même ville. La police n'a rien pu faire ! Commence alors la cavale musclée d'un surprenant duo de braqueurs...
 
A priori, on n'imagine pas vraiment le dessin "gentil" de Max de Radiguès illustrer un thriller. Et pourtant, Bâtard appartient à ce genre. Publié en épisodes sur le blog de l'auteur, Casterman en propose ici le recueil, soit un récit en forme de long road-movie de près de 180 pages, complété de dessins d'une quinzaine d'amis auteurs qui se sonts  appropriés soit une scène précise, soit l'ambiance et l'univers de l'album.
 
Alors que May et son fils Eugène viennent de participer à une espèce de record de braquages, d'autres participants à ce "coup" hors du commun sont progressivement éliminés. Les deux "héros", lourds de leurs sacs remplis de billets de banque, deviennent des proies. Pas question pour May de se résigner. Quant à Eugène, il se met rapidement au diapason. Le duo doit éviter la police, se cacher, tout en étant traqué par des tueurs. Sa cavale est jalonnée de rencontres, qui apportent à l'histoire une bonne part de son originalité et de son humanité
 
Max de Radiguès évite - au moins graphiquement - les gros clichés du genre et l'impression qui ressort de cette lecture est incontestablement la simplicité. La simplicité de ton avec laquelle l'auteur raconte son histoire est proche de son dessin et dénuée des multiples artifices cinématographiques associés à ce type de récit. Résultat, on se rapproche assez facilement de May et d'Eugène, le bâtard qui justifie le titre. Revers de la médaille, la tension retombe parfois et quelques séquences semblent alors tirées en longueur. Néanmoins, l'intrigue tient la route et l'originalité de l'approche de Max de Radiguès mérite l'attention.
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Pierre Burssens

Du même dessinateur :

La Cire moderne, par Vincent Cuvellier,

Aussi sur le site :

Pour en savoir plus : Le blog de Max de Radiguès

20/06/2017