
Le courrier de Casablanca
Tome 2/2 : Asmaa
Scénario : Pascal Davoz
Dessins : Philippe Tarral
Couleurs : Fabien Alquier
Paquet, collection Cockpit
Plan(s) de vol(s)
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Tout va mal dans la trans-aéropostale. Qui a saboté les avions du concurrent Latécoère ? Qu’est devenu Hercule, le pilote belge de l’équipe, disparu mystérieusement dans la nuit ? La police Marocaine soupçonne Adrien Delamare, qu'on arrête pour meurtre. Il est libéré rapidement, mais, ayant toujours du mal à oublier les horreurs de la guerre, on le retrouve ivre mort au fond de son lit. Le courrier n’attend pas : Christina de Galardon, la femme du patron, endossant l’uniforme d’Adrien, va décoller à sa place, en compagnie du pilote allemand Warrenbach. Lorsqu’Adrien reprend conscience, c’est pour apprendre la disparition inexplicable de Christina et de son Bréguet !
Aventure, exotisme, action et trahisons...tels sont les ingrédients que l'on retrouve dans ce second volet du Courrier de Casablanca. Pascal Davoz les assemble pour construire une histoire "à l'ancienne" bien menée et c'est avec plaisir que l'on s'y plonge. Les mystères s'accumulent au fil des pages et c'est une fameuse surprise qui attend le lecteur quand ceux-ci s'éclaircissent, ramenant presque l'existence même de la trans-aéropostale à un simple prétexte.
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Le scénariste parvient, malgré cette intrigue, à limiter ses dialogues et à laisser s'exprimer de manière spectaculaire le dessin de Philippe Tarral. On regrettera néanmoins le côté sentencieux des phylactères attribués aux protagonistes berbères. A la longue, la "sagesse orientale" y fait figure de rengaine-cliché. Par contre, une allusion à une chanson bien connue évoquant des magnolias, totalement hors-contexte, s'avère vraiment hilarante. Un clin d'oeil, parmi quelques autres, à découvrir dans Asmaa.
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Sur un découpage dynamique et très cinématographique, Philippe Tarral développe une mise en images à grand spectacle. Ses décors sont particulièrement soignés et le dépaysement est assuré. Le dessinateur soigne sa reconstitution historique, notamment via les aéroplanes (collection Cockpit oblige !) et automobiles. Ses séquences aériennes sont spectaculaires. Son trait réaliste classique est soigné et il est vraiment dommage qu'une faiblesse -parfois perceptible parmi les cases d'une même planche- persiste au niveau des visages et physionomies des personnages.
Ce qui n'empêche pas Asmaa de compléter un agréable dyptique aux allures classiques qui garantit un bon moment d'évasion !