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Une aventure de Renée Stone - Tome 1 : Meurtre en Abyssinie, par Julie Birmant, Clément Oubrerie (Dargaud)

Une aventure de Renée Stone

Tome 1 : Meurtre en Abyssinie

Scénario : Julie Birmant
Dessins et couleurs : Clément Oubrerie

Dargaud

Sa vie est un roman !

Jeune romancière célèbre, Renée Stone, se rend en 1930 au couronnement de l'Empereur d'Ethiopie à Addis-Abeba. Elle y fait la connaissance d'un étrange jeune homme : John Malowan, archéologue maladroit, mais passionné, qui met pour la première fois les pieds dans ce pays inouï où son père a été assassiné. Par qui ? Pourquoi ?  Mêlés malgré eux à une affaire de tablette mythique, Stone et Malowan se lancent dans une quête des origines de notre civilisation qui les entraînera bientôt aux confins de l'Irak.

Après Pablo et Isadora, c'est sur un récit de fiction que Julie Birmant et Clément Oubrerie apposent leurs signatures. Et plus précisément pour une aventure exotique "à l'ancienne" comparable à celles qui apparurent sur les écrans lors de l'âge d'or hollywoodien. Le voyage de Renée Stone, jeune romancière "so british", en Ethiopie se révèle en effet au fil des pages ne pas être de tout repos. Secrets, artefacts mystérieux, aventuriers de tous bords et l'un ou l'autre membre des services secrets sont autant d'ingrédients choisis par la scénariste pour les premiers pas de sa nouvelle héroïne. Rien de bien neuf sous le soleil de l'Afrique de l'Est, ce qui n'empêche pas Meurtre en Abyssinie de bien fonctionner et de capter aisément le lecteur dans cet album au charme rétro.

L'intrigue se met progressivement en place et Renée Stone multiplie les rencontres pittoresques ou plus inquiétantes. Alors que certains masques tombent, on en vient à rejoindre l'héroïne sur ses doutes quant au rôle réel de tel ou tel personnage. A qui se fier alors qu'une probable chasse au trésor se précise de plus en plus ? A Malowan peut-être, archéologue spécialisé en épigraphie secrètement amoureux de Renée et qui s'inscrit en comparse comique. Notons que s'il s'agit bien d'une fiction, Julie Birmant y glisse l'un ou l'autre personnage réel ou directement inspiré de personnages authentiques.

Nous évoquions un charme rétro, les auteurs y ont veillé de la couverture à la dernière planche. La première évoque irrésistiblement une vieille affiche de film alors que le dessin de Clément Oubrerie semble particulièrement à l'aise au coeur de ces contrées lointaines, avec un encrage et certaines cases qui rappellent parfois Hugo Pratt, auteur-voyageur. Le recours à des trames, à des couleurs délavées et à un découpage largement dominé par un classique "gaufrier" accentue cette impression d'ancienneté. Les décors sont particulièrement soignés et renforcent le dépaysement.

Ce tome 1 prometteur donne en tous cas l'envie de découvrir Le piège de la mer rougesa suite déjà annoncée.


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Pierre Burssens

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Pour en savoir plus : Le site de Clément Oubrerie

03/09/2018