
Millenium Saga
Tome 3/3 : La fille qui ne lâchait jamais prise
Scénario : Sylvain Runberg
Dessins : Belén Ortega
Couleurs : Amparo Crespo Cardenete et Belén Ortega
Dupuis
Justice warriors
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Mickael Blomkvist et Lisbeth Salander ont remonté la piste des kidnappeurs de Plague, Trinity et Bob the Dog. De leur surnom Sparta, ces extrémistes patriotiques pro-Blancs ont pour intention de pirater les données du gouvernement suédois en s'infiltrant dans les serveurs des services secrets. Et si les trois hackeurs ne coopèrent pas, c'est la mort qui les attend. Les indices mènent le journaliste de Millenium et sa complice droit vers Mark Borrow, écrivain d'un best-seller vantant la supériorité masculine et homme politique associé aux mouvements radicaux d'extrême-droite.
Voici donc la conclusion pétaradante de cette Millenium Saga habilement inspirée de l'univers Millenium créé par Stieg Larsson. Le scénariste Sylvain Runberg connaît bien la Suède et l'a déjà démontré dans nombre de ses histoires. Pour Millenium Saga, il a repris les moteurs principaux et le contexte socio-politique défini par Larsson et les a utilisés pour une intrigue inédite. Services secrets, scandale politique imminent, cadavres qui traînent dans certains placards et groupuscule extrémiste...de quoi donner du fil à retordre à Lisbeth Salander, Mickael Blomkvist et leurs amis et alliés.
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Les pistes ouvertes dans les deux premiers tomes trouvent logiquement leur aboutissement dans cet ultime opus qui fait la part belle à l'action. Des pistes nombreuses qui rendent une relecture des deux premiers volets indispensable car l'intrigue développée par Sylvain Runberg, à l'image des romans est complexe. Tout s'accélère au cours de ces 64 pages, et il faut bien le reconnaître, le lecteur n'est pas à l'abri d'une certaine confusion. Grosse surprise, cependant, avec la disparition de l'un des personnages récurrents, et le choix opéré par l'un des protagonistes principaux, la fiction rejoignant...la réalité.
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L' impression de confusion est hélas involontairement entretenue par le dessin de Belén Ortega qui, en trois tomes, n'a jamais approché le niveau de celui de ses prédécesseurs, Manolo Carrot et surtout José Homs, illustrateurs de l'adaptation de Millenium conduite par le même scénariste. De nombreuses séquences comportent beaucoup de gros plans, et la dessinatrice n'est visiblement pas à l'aise dans cet exercice. De plus la colorisation trop peu nuancée semble alourdir encore l'épaisseur de son trait. Des éléments qui desservent, et c'est dommage, ce tome final.
Millenium Saga, audacieux spin-off, n'aura pas déçu côté scénario. Mais sa mise en images inégale incite néanmoins à lui préférer l'adaptation en BD du Millenium original.