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Caroline Baldwin - Tome 18 : Half-blood, par André Taymans (Paquet)

Caroline Baldwin

Tome 18 : Half-blood

Scénario et dessins : André Taymans
Couleurs : Studio Sept B

Paquet

Vivre avec la mort

New York. Martin Wilson, employeur de Caroline, la charge d’une mission pour le moins particulière. Retrouver son fils Jeremy qui a quitté les États-Unis pour Bangkok suite à une violente dispute avec son père et qui n’a plus donné signe de vie depuis. Martin Wilson est condamné. S’il ne subit pas une greffe de moelle rapidement, il sera mort dans les six mois. Seul Jeremy pourrait lui sauver la vie...

Pour ce 19e album de sa série emblématique (et le suivant, puisqu'il s'agit d'une histoire en deux tomes), André Taymans adapte en BD l'histoire qui aurait dû donner lieu à un film ayant pour héroïne Caroline Baldwin. Le tournage en fut entamé en 2013 mais pour diverses raisons le projet fut interrompu et les 33 minutes mises en boîte du long métrage finirent leurs jours dans un tiroir.

Choisie par son employeur parce qu'elle sait ce que vivre avec la mort signifie, la détective est donc envoyée en Thaïlande pour une enquête qui va l'amener à faire d'étranges rencontres, comme celle de la mystérieuse Madame Jow, et la confronter aux effets de la redoutable drogue Ya Ba et à ses trafiquants. L'auteur a déjà signé des intrigues plus complexes, mais celle-ci, qui se recentre pour beaucoup sur le personnage de Caroline, ses forces et ses faiblesses, s'avère vraiment efficace et assure une lecture prenante mais aussi particulièrement fluide. L'arrivée de l'héroïne en des lieux qu'elle ne connaît pas et les dangers qui pèsent sur elle, le tout assorti à une course contre la montre pour retrouver Jeremy Wilson précisent rapidement le suspense qui domine tout l'épisode.

Comme l'explique André Taymans dans un court dossier qui complète l'album, Half-blood est sans doute l'allbum pour le dessin duquel il s'est le plus inspiré de personnes existantes. On le ressent à la lecture, avec des personnages peut-être plus présents (mais aussi moins nombreux) que dans d'autres épisodes de la série. De même, pour ses décors, le dessinateur pioche dans les nombreuses photos de plateau réalisées à l'époque sur le tournage du film. Des éléments grâce auxquels il semble se surpasser et signe, dans son style proche de la ligne claire et aisément reconnaissable, des planches remarquables de précision sur lesquelles on prend plaisir à s'attarder (d'autant plus que la moiteur du climat tropical paraît inciter Caroline à se dénuder assez régulièrement !). On soulignera aussi le beau travail du Studio Sept B à la colorisation.

Half-blood s'intègre sans problème à la série et en constitue assurément un très bon jalon. De plus l'album possède une particularité, un petit quelque chose qui lui est propre et le rend vraiment attrayant. De quoi attendre Les faucons, second volet de ce diptyque, avec d'autant plus d'impatience !



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Pierre Burssens

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Pour en savoir plus : Studio Caroline, le site d'André Taymans

04/12/2018